Glossaire
On parle de « clé herméneutique » pour désigner un critère, un point de vue à partir desquels on interprète un texte, biblique ou autre. Ce peut être une conviction personnelle, une référence doctrinale à partir de laquelle on reçoit et apprécie le texte. Ainsi chez les protestants, on lit la Bible à partir de l’affirmation centrale de la « justification par la foi ».
Dans une discussion qui porte sur l’interprétation d’un texte biblique, il est important de s’interroger sur les différentes clés herméneutiques que les uns et les autres utilisent. Dire que l’on utilise une « clé herméneutique » veut dire aussi qu’on affirme ne jamais être totalement « neutre » devant un texte. On y vient avec nos convictions, nos a priori… qu’il vaut mieux ne pas ignorer.
L’ecclésiologie, c’est la réflexion théologique consacrée à l’Église : ce qu’elle est, quelle est sa vocation, comment elle se définit et s’organise. L’ecclésiologie est donc au croisement des recherches bibliques, historiques, systématiques et bien sûr pratiques.
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en désignant du terme de morale les dispositions et prescriptions concrètes (dont le moralisme est la forme extrême) et du terme éthique les orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements.
Pour le chrétien, l’expérience de la foi, ne se réduit pas à une pure intériorité. Elle s’exprime et se traduit concrètement au cœur de la réalité du monde par des paroles et des actes. L’éthique donne des indications qui permettent de vivre et agir dans la foi. On ne peut pas tirer de la Bible une éthique qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Il faut plutôt essayer de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps et, à cette lumière, tenter de répondre aux défis de notre époque.
Du grec
Partie de la rhétorique concernant la prédication.
C’est ainsi que l’on désigne le fait que Dieu prend chair en Jésus de Nazareth. Il partage donc la condition humaine avec ses aspects les plus admirables et aussi les plus difficiles : fatigue, tristesse, découragement, souffrance. L’incarnation du Christ appelle à son tour une incarnation de la foi du chrétien. Sauf à trahir un aspect essentiel du message chrétien, le croyant ne peut se désintéresser de la vie concrète des personnes ni de sa propre « épaisseur humaine ».
C’est seulement par l’action du Saint-Esprit que la Bible peut transmettre la Parole de Dieu. La Parole de Dieu advient quand il y a rencontre entre ce que le texte dit extérieurement et ce que l’Esprit dit intérieurement. Ce que l’on appelle la « parole externe » et la « parole interne ». Cette distinction oriente la compréhension réformée de la prédication. La « parole externe » c’est ce que les auditeurs entendent, ce sont les mots sur lesquels le prédicateur a travaillé et qu’il prononce. La « parole interne » c’est celle qui correspond au témoignage intérieur du Saint-Esprit, opérant dans l’intimité des cœurs afin qu’à travers les paroles humaines la parole de Dieu surgisse.
Les Eglises de professants sont des Eglises qui ne reconnaissent comme membres que des personnes en mesure de professer leur foi de manière personnelle et assurée à la suite d’une expérience de conversion et de régénération.
C’est l’art de bien parler, consistant à mettre en œuvre des moyens d’expression dans le but de persuader ou de convaincre.
Il s’agit d’un acte, geste ou signe accompli par les Eglises chrétiennes au cours du culte dans la fidélité à leur Seigneur. Un texte luthérien les définit comme » les rites qui font l’objet d’un commandement de Dieu et auxquels est jointe la promesse de la grâce « . Saint Augustin disait qu’ils sont des » signes visibles de la grâce invisible « . Le protestantisme connaît les deux sacrements qui ont été institués par Jésus-Christ d’après le Nouveau Testament : le baptême et la cène. Les catholiques et les orthodoxes en reconnaissent sept : le baptême, la cène ou eucharistie, la confirmation (conférée par l’évêque), l’ordination des prêtres (conférée par l’évêque), l’extrême-onction ou sacrement des malades, la pénitence et le mariage.
Ces mots viennent du latin saeculum qui veut dire le » siècle » ou le » monde « . Est séculier tout ce qui concerne le monde profane, en dehors de toute référence religieuse. La sécularisation désigne donc le processus moderne de désacralisation d’activités qui dépendaient jusque-là, partiellement ou totalement, de la religion : l’art, la politique, la morale, les techniques et les sciences… La sécularisation caractérise un monde autonome qui se comprend à partir de lui-même, sans recourir à des références religieuses. C’est un processus lent d’évolution qui ne doit pas être confondu avec la laïcité. Celle-ci est le fruit d’une volonté politique définissant la place du religieux dans la société et elle peut donc s’instaurer dans un délai relativement court.