Glossaire
L’auteur de ce livre est l’évangéliste Luc, rédacteur du 3e évangile (Evangile de Luc). Luc y raconte la vie des premières communautés chrétiennes, après la mort et la résurrection de Jésus, pour fortifier dans leur foi les communautés nées de la proclamation de l’Evangile aux nations païennes. Les Actes des Apôtres relatent comment la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ se propage à Jérusalem et en Judée, puis dans les grandes villes de l’empire romain, en Asie mineure et en Grèce notamment. L’Evangile atteint non plus seulement des fidèles de la religion juive, mais aussi des sympathisants du judaïsme (comme l’eunuque éthiopien venu en pèlerinage à Jérusalem), et enfin des personnes totalement étrangères au milieu juif auxquelles on donnera le sobriquet de chrétiens (Actes 11).
Ce passage du judaïsme strict au mouvement chrétien est souligné par l’histoire détaillée que rapporte Luc de la vie de l’apôtre Paul, sa conversion, et ses 4 voyages missionnaires autour du bassin méditerranéen.
Ce livre est attribué par la tradition à Jean, l’évangéliste, car l’auteur se présente avec le nom de Jean. Le texte a probablement été écrit autour de l’an 95 après JC. Le langage est pétri de symboles, de visions et de citations de l’Ancien Testament. Selon certains commentateurs, il est écrit dans un but de consolation des communautés persécutées, selon d’autres, il met en garde contre un affadissement de la foi des chrétiens qui commencent à s’arranger avec les réalités politiques de leur temps (le culte de l’Empereur en particulier). Les deux interprétations ne s’excluent pas mais mettent des accents différents
Dans le cadre du module sur la théologie de Paul, la dénomination « croyant » a le sens que lui donne Paul dans ses lettres. Il emploie ce terme pour désigner les personnes qui croient en Jésus Christ, et donc les membres de l’Eglise. Ainsi l’Eglise est la communauté des « croyants », de celles et ceux qui ont mis leur confiance, leur foi en Christ, et qui partagent la même espérance. Dans ce module, « croyants » est donc synonyme de « chrétiens », terme encore inusité quand Paul rédige ses lettres.
Ce terme désigne la dispersion des juifs hors de la Judée, sous l’effet des famines, guerres, exils, pratiques commerciales… La présence de juifs est attestée en Egypte au VIème siècle av. JC et en Perse où certains ont vécu après les déportations du début du VIème siècle av. JC. A partir du IVème siècle av. JC, avec Alexandre et ses successeurs, ils vont s’implanter dans les villes tout autour de la Méditerranée.
Au premier siècle de notre ère, la diaspora méditerranéenne est très développée dans les villes d’Asie Mineure, à Antioche et Alexandrie et jusqu’à Rome.
Puisqu’il n’y a qu’un seul Temple, celui de Jérusalem, les juifs de la diaspora vont créer la synagogue pour pouvoir observer les pratiques rituelles de la loi. Ils vont jouer un rôle considérable dans la religion juive et son évolution.
Terme qui vient de l’hébreu et qui a le même sens que celui venant du grec « Christ » ou celui venant du latin « Oint ». C’est le nom donné à celui qui a reçu l’onction ; la plupart du temps, c’est le roi d’Israël ou de Juda ; mais cela peut aussi désigner quelqu’un qui est considéré comme ayant reçu une mission de Dieu. Le messie était considéré comme le Fils de Dieu.
Le Pentateuque désigne l’ensemble formé par les 5 premiers livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome. Cet ensemble est appelé torah, ou Loi, dans la Bible hébraïque et en constitue la première partie, les deux autres étant les Prophètes, puis les Autres Ecrits. Dans la tradition juive, le Pentateuque ou la Loi représente l’enseignement reçu par Moïse sur le mont Sinaï. Mais la tradition chrétienne les recevra comme le début d’une « histoire sainte », qui sera continuée par tous les « livres historiques ». Aussi, dans la tradition chrétienne, c’est l’ordre de la traduction grecque (la Septante) qui sera la référence pour l’édition de l’Ancien Testament. Les 5 premiers livres, le Pentateuque, sont toujours placés en tête de la Bible, dans le même ordre. Mais les Prophètes seront placés à la fin de l’Ancien Testament, faisant ainsi le lien avec le Nouveau Testament. La Traduction Œcuménique de la Bible (TOB) reprend dans son édition l’ordre des livres de la Bible hébraïque pour l’Ancien Testament.
Leur fonction au premier siècle est l’enseignement, ils peuvent aussi siéger dans des tribunaux pour éclairer – à partir des Ecritures et de la tradition justement – tel ou tel cas juridique. Par contre, ils n’ont pas la fonction de présider les célébrations. Ce sont davantage des Sages que l’on consulte quand on a une question précise.
C’est par les quatre consonnes appelées « tétragramme » (quatre lettres) YHWH que le Dieu d’Israël est désigné (on trouve aussi YHVH ou IHVH selon les auteurs). Aux quatre consonnes on a ajouté les voyelles du mot hébreu adonaï (mon Maître, mon Seigneur). Le tétragramme ne se prononce pas. Quand on lit le texte hébreu, on prononce « adonaï » d’après les voyelles ajoutées.
Le mot comme tel ne fait pas partie du vocabulaire biblique. Il désigne littéralement une apparition de Dieu (de theo, dieu et phaineo, apparaitre). Les apparitions dans la Bible constituent un des modes de la révélation de Dieu. On peut parler de théophanie lorsque Dieu lui-même se manifeste (Exode 3,1-6) ou lorsqu’il se rend présent par un ange (un messager). Dieu « se fait voir » et les visions dépassent toujours les capacités ordinaires de l’homme. Dans le Nouveau Testament, c’est en Jésus que Dieu se manifeste d’une manière décisive. On retrouve comme dans l’Ancien Testament des apparitions d’anges pour manifester la volonté de Dieu (annonces de la naissance de Jésus en Luc 1,26,38 de sa résurrection en Matthieu 28,2). La résurrection de Jésus manifestée par ses apparitions (par exemple en 1Corinthiens 15,5-9) est l’élément nouveau du Nouveau Testament. Les récits de vision d’Etienne (Actes 7,55 ss) et de Paul (Actes 9,1-19) intègrent cet élément dans le schéma classique de la théophanie.