Glossaire
L’auteur de ce livre est l’évangéliste Luc, rédacteur du 3e évangile (Evangile de Luc). Luc y raconte la vie des premières communautés chrétiennes, après la mort et la résurrection de Jésus, pour fortifier dans leur foi les communautés nées de la proclamation de l’Evangile aux nations païennes. Les Actes des Apôtres relatent comment la Bonne Nouvelle de Jésus-Christ se propage à Jérusalem et en Judée, puis dans les grandes villes de l’empire romain, en Asie mineure et en Grèce notamment. L’Evangile atteint non plus seulement des fidèles de la religion juive, mais aussi des sympathisants du judaïsme (comme l’eunuque éthiopien venu en pèlerinage à Jérusalem), et enfin des personnes totalement étrangères au milieu juif auxquelles on donnera le sobriquet de chrétiens (Actes 11).
Ce passage du judaïsme strict au mouvement chrétien est souligné par l’histoire détaillée que rapporte Luc de la vie de l’apôtre Paul, sa conversion, et ses 4 voyages missionnaires autour du bassin méditerranéen.
L’alliance est un motif central dans l’Ancien Testament. Dieu est présenté comme un Dieu de l’alliance. Deux compréhensions de cette alliance se trouvent dans les textes.
La première est celle d’un contrat passé entre Dieu et le peuple. Cette conception est celle des traités entre les états du Proche Orient Ancien et renvoie à l’idée générale d’une relation entre partenaires le plus souvent inégaux unis par un contrat. L’alliance fixe un certain nombre d’obligations, d’engagements réciproques qui lient les partenaires. On parle alors d’alliance conditionnelle. L’Ancien Testament souligne la fidélité de Dieu face à l’infidélité toujours répétée du peuple.
La seconde compréhension est celle de l’alliance inconditionnelle. L’alliance est alors un don gratuit offert à l’être humain. Après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, les chrétiens ont parlé de « seconde alliance » ou de « nouvelle alliance » : ils ont vu en Jésus-Christ le signe de cette alliance que Dieu offre à tout homme.
Le grec anathèma signifie littéralement » ce qu’on place par-dessus « , » ce qu’on offre par surcroît « , » ce qu’on met à part « . Ce terme appartient déjà au langage religieux avant le christianisme. Il désigne l’offrande faite à une divinité ou encore ce que l’on appelle des ex voto comme en témoigne Luc 21,5.
Il traduit dans la Septante (la Bible en grec) le terme hébreu qui signifie « mis à l’interdit », donc « exclu de la communauté ». L’interdit a un rapport étroit avec le sacré, soit que la personne ou l’objet souille l’espace sacré, soit qu’il est déclaré interdit parce que réservé à Dieu, comme pour le butin de guerre par exemple dans l’Ancien Testament.
Ce mot est présent avec d’autres significations dans le Nouveau Testament où il est très rare. C’est alors un serment par lequel, en cas de parjure, on affirme s’en remettre au jugement, à la malédiction de Dieu (Actes 23,14), une imprécation pour vouer quelqu’un à la malédiction de Dieu (1Corinthiens 12,3;16,22, Galates 1,8s). C’est encore le fait d’être séparé de Dieu (Romains 9,3).
Dans l’Antiquité chrétienne, le mot anathème désigne la mise au ban de la communauté. L’anathème est généralement porté contre les hérétiques qui combattent la doctrine ou l’autorité de l’Eglise. Le concile d’Elvire en 306 est le premier à comporter des anathèmes, qui deviendront ensuite très fréquents.
L’aoriste est un des temps de la conjugaison des verbes en grec. C’est un temps ponctuel qui se rapporte à une action simplement considérée comme un événement. Il se traduit généralement par le passé simple, mais aussi par le passé composé. On peut comparer son sens à celui du parfait, autre temps ponctuel, (traduit généralement par le passé composé) qui représente un état présent résultant d’une action passée. Les traductions en français ne peuvent pas toujours rendre compte de cette différence, sans alourdir le style. Exemples :
Romains 4,24-25, traduction TOB Nous croyons en celui qui a ressuscité [
Ce livre est attribué par la tradition à Jean, l’évangéliste, car l’auteur se présente avec le nom de Jean. Le texte a probablement été écrit autour de l’an 95 après JC. Le langage est pétri de symboles, de visions et de citations de l’Ancien Testament. Selon certains commentateurs, il est écrit dans un but de consolation des communautés persécutées, selon d’autres, il met en garde contre un affadissement de la foi des chrétiens qui commencent à s’arranger avec les réalités politiques de leur temps (le culte de l’Empereur en particulier). Les deux interprétations ne s’excluent pas mais mettent des accents différents
Augustin est sans doute le plus célèbre des Pères de l’Eglise. C’est lui qui a laissé l’œuvre la plus abondante, la mieux conservée et qui a produit un héritage important, même si ses héritiers n’ont pas toujours été fidèles à la pensée du maître. Il est aussi connu à cause de son livre Les Confessions, où il parle de sa vie à la première personne. Augustin est né en Afrique à Thagaste, dans une famille de la classe moyenne. Seule sa mère Monique était chrétienne. Brillant élève, il peut continuer ses études de rhétorique grâce à l’appui financier d’un ami de son père. Il est très ambitieux et voudrait gravir les échelons de la société romaine. Il fait remonter lui-même le tournant majeur de sa vie à la lecture de l’Hortensius de Cicéron. Commence alors pour Augustin une quête de la vérité qui aboutira quatorze ans plus tard au baptême, puis à la prêtrise et à sa charge d’évêque d’Hippone. Entre temps, il découvre la philosophie, tout en lisant la Bible qui le déçoit beaucoup. Nommé rhéteur à Milan en 384, il rencontre Ambroise dont la qualité de la prédication lui permet de se faire une autre idée de la foi chrétienne. En même temps il découvre, sans doute à partir de la philosophie de Plotin, la voie de l’intériorité. A la suite d’une expérience spirituelle, il renonce à son métier. Il mène pendant quelque temps une vie monastique en communauté.
De retour en Afrique, après la mort de sa mère et de son fils Adéodatus, sa vie se confond avec sa double tâche d’évêque et de théologien. Il a contribué au maintien de l’unité de l’Eglise en Afrique, fortement menacée par des hérésies et isolée après la chute de Rome. Il meurt le 28 août 430 dans Hippone assiégée par les Vandales, laissant 800 sermons, 300 lettres, et une centaine de traités. La Cité de Dieu, ouvrage apologétique rédigé à la fin de sa vie, reste son chef d’œuvre. Son traité dogmatique La Trinité a exercé une influence décisive sur la doctrine trinitaire occidentale.
Dans les lettres de Paul, la notion de « chair » désigne la condition humaine, sans connotation négative a priori. A travers cette notion Paul entend la matérialité de la vie d’un individu, qui est toujours un corps agissant dans un espace, un temps et un milieu donnés. Ainsi la chair ou la condition charnelle prend différents sens suivant le contexte. Sous la plume de Paul, cette notion apparaît le plus fréquemment dans la lettre aux Romains et dans la lettre aux Galates quand il décrit en quoi notre condition humaine nous tient prisonniers. Elle est alors présentée en opposition avec l’Esprit de Dieu. Il ne faut donc pas comprendre cette opposition comme un combat entre la chair qui serait mauvaise et ce qui relèverait du spirituel en l’homme. Pour Paul, il n’y a pas d’opposition en l’homme entre chair et esprit. C’est bien la personne humaine qui est prisonnière dans la « chair », essentiellement parce qu’elle veut être à elle-même sa propre référence.
Excision totale ou partielle du prépuce.
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En Israël : il en est question dans de nombreux passages de la Bible. Dieu institue la circoncision avec Abraham, comme signe d’alliance entre Lui et ses descendants. C’est parce qu’il a obéi à ce commandement avant même le don de la loi qu’Abraham est considéré dans le judaïsme comme le premier des croyants.
La circoncision devait être pratiquée avant le huitième jour du garçon. Ismaël est le premier descendant d’Abraham à être circoncis (Genèse 17, Lévitique 12,3).
La circoncision devient le signe distinctif de l’appartenance d’Israël à Yahvé. A l’époque hellénistique (333 à 63 av. JC), certains Juifs cherchaient à masquer la marque de leur circoncision en se faisant opérer. -
Chez les peuples voisins : la plupart ne pratiquaient pas la circoncision, sauf l’Egypte et ceci à une époque très ancienne.
Dans le cadre du module sur la théologie de Paul, la dénomination « croyant » a le sens que lui donne Paul dans ses lettres. Il emploie ce terme pour désigner les personnes qui croient en Jésus Christ, et donc les membres de l’Eglise. Ainsi l’Eglise est la communauté des « croyants », de celles et ceux qui ont mis leur confiance, leur foi en Christ, et qui partagent la même espérance. Dans ce module, « croyants » est donc synonyme de « chrétiens », terme encore inusité quand Paul rédige ses lettres.
Du grec
Ce terme désigne la dispersion des juifs hors de la Judée, sous l’effet des famines, guerres, exils, pratiques commerciales… La présence de juifs est attestée en Egypte au VIème siècle av. JC et en Perse où certains ont vécu après les déportations du début du VIème siècle av. JC. A partir du IVème siècle av. JC, avec Alexandre et ses successeurs, ils vont s’implanter dans les villes tout autour de la Méditerranée.
Au premier siècle de notre ère, la diaspora méditerranéenne est très développée dans les villes d’Asie Mineure, à Antioche et Alexandrie et jusqu’à Rome.
Puisqu’il n’y a qu’un seul Temple, celui de Jérusalem, les juifs de la diaspora vont créer la synagogue pour pouvoir observer les pratiques rituelles de la loi. Ils vont jouer un rôle considérable dans la religion juive et son évolution.
On désigne sous ce terme un des documents les plus anciens du christianisme. Son nom complet est « La doctrine (didachè en grec) des douze apôtres ». Sa rédaction finale daterait de la fin du 1er siècle. Son contenu est une compilation d’enseignements tirés de la tradition de différentes communautés. On distingue un ensemble de traditions liturgiques (baptême, jeûne, prière, repas eucharistique), et une partie disciplinaire.
Le mot épiscope est une transcription du mot grec episkopos qui signifie le surveillant. Le mot évêque vient directement de ce mot grec. On parle d’ « épiscopes » pour distinguer cette fonction collégiale de direction et de surveillance de la fonction d’évêque, telle qu’elle existe aujourd’hui dans certaines Eglises.
Pour le Nouveau Testament, le Saint Esprit (ou Paraclet Le Paraclet, du grec paracletos, décrit celui qui "est appelé aux côtés de quelqu'un" pour l'aider. Le sens premier de ce mot est celui d'"avocat", de défenseur.) est la présence de Dieu parmi les hommes et en l’homme. Il est une puissance transformatrice, toujours liée à l’événement du salut en Jésus-Christ. Il rend le Christ présent, il permet de comprendre les Ecritures qui lui rendent témoignage, il rappelle son enseignement, il pousse les chrétiens à annoncer la bonne nouvelle, il les unit dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour, il leur donne les aptitudes au témoignage.
Ces deux mots sont souvent confondus. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en précisant que la morale s’intéresse plutôt aux dispositions et prescriptions concrètes et l’éthique aux orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements. La Bible n’établit ni l’une ni l’autre qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Mais en essayant de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps, on peut tenter de répondre aux défis de notre époque
Synoptique vient d’un terme grec qui signifie « voir ensemble » (syn=ensemble et opsis=le regard/la vue). Les trois évangiles selon Matthieu, Marc et Luc sont appelés synoptiques car ils présentent suffisamment de ressemblances pour qu’on puisse les « regarder ensemble ». Ils sont composés de petites unités narratives bien individualisables, dont un grand nombre figure dans deux ou trois de ces évangiles. L’évangile selon Jean apparaît d’emblée comme différent dans son style et sa structure.
Dans la recherche biblique, on parle de « synopse » quand on place des récits qui se ressemblent sur plusieurs colonnes pour les comparer.
Il s’agit de l’époque de la déportation du peuple d’Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C’est la fin du Royaume d’Israël ou Royaume du Nord (dont Samarie était la capitale). A l’Empire assyrien succéda l’Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem (capitale du royaume de Juda) en 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu’une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l’élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l’édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays.
Théologiquement, l’exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L’exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l’Ancien Testament ont été écrits après le retour de l’exil.
En hébreu comme en grec, le mot « gloire » est le même appliqué aux hommes et à Dieu. En hébreu, la racine du mot « gloire » se rapproche de « ce qui a du poids » et en grec la gloire a plutôt à voir avec la renommée, la célébrité.
Dans les textes bibliques, l’image symbolique de la gloire de Dieu désigne la manifestation de sa présence, le rayonnement de sa sainteté dans le monde.
Dans le Nouveau Testament, Jésus Christ rend visible la gloire du Père.
La liturgie comprend des formules (doxologies, de doxa = gloire en grec) par lesquelles sont glorifiés Dieu et Jésus Christ, comme celle prononcée à la fin du Notre Père : « car c’est à toi qu’appartiennent, le règne, la puissance et la gloire, pour les siècles des siècles. »
Désigne, dans les toutes premières communautés chrétiennes, les chrétiens d’origine juive.
La littérature apocalyptique est un genre d’écriture qui répond à plusieurs critères. Les plus importants le caractérisent comme un discours sous forme de vision, exhortant les lecteurs à tenir ferme dans une période périlleuse et leur réaffirmant l’horizon d’un jour dernier qui verra la victoire de Dieu sur le monde. Présent dans plusieurs littératures, il l’est également dans la Bible : on en recense notamment dans le livre de Daniel, certains chapitres de livres prophétiques (comme Esaïe ou Ezéchiel), certains chapitres des trois premiers évangiles ainsi que le livre de l’Apocalypse
La Loi est l’ensemble des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l’aider à vivre. Les principales, » dix commandements » ou » dix paroles » se trouvent en Exode 20,1-17 et en Deutéronome 5,6-22. Le livre du Deutéronome (terme qui vient du grec et signifie »
Réformateur allemand né et mort à Eisleben. Moine, prêtre, docteur en théologie, professeur d’exégèse biblique, il était habité par une intense quête spirituelle concernant le salut. En travaillant l’épître aux Romains il découvre ce qui sera le coeur de son oeuvre et de la Réforme protestante au 16e siècle, le message du salut par la seule grâce de Dieu, en dehors des mérites de l’homme. En 1517 il rédige « 95 thèses » où il développe cette affirmation et dénonce la vente des indulgences. Déclaré hérétique en 1518, il est excommunié et mis au ban de l’Empire à la Diète de Worms en 1521. Il trouve alors un appui auprès des princes allemands. Auteur d’une oeuvre théologique considérable et traducteur de la Bible en allemand, il a pris part aux débats de son temps (controverse avec Erasme, attitude lors de la Guerre des Paysans…). Il a résisté à toute forme de désordre ecclésial et a commencé à poser les bases d’une Eglise « luthérienne »
Terme qui vient de l’hébreu et qui a le même sens que celui venant du grec « Christ » ou celui venant du latin « Oint ». C’est le nom donné à celui qui a reçu l’onction ; la plupart du temps, c’est le roi d’Israël ou de Juda ; mais cela peut aussi désigner quelqu’un qui est considéré comme ayant reçu une mission de Dieu. Le messie était considéré comme le Fils de Dieu.
Opposé à judéo-chrétiens, ce terme n’a de sens que pour les toutes premières communautés chrétiennes. On peut alors encore distinguer les chrétiens issus des nations, c’est-à-dire les non juifs, de ceux venant du judaïsme. Après la rupture entre judaïsme et christianisme dès le début du 2e siècle cette distinction n’a plus de raison d’être : il n’y a plus que des juifs ou des chrétiens.
La TOB a choisi de traduire le mot grec qui signifie « nation » (ethne, racine que l’on retrouve dans « ethnique ») par « païens ». Certaines traductions parlent de « gentils » du latin gens signifiant « nation ». Dans les lettres de Paul, ces mots « gentils » ou « païens » désignent tous les non juifs. Il ne faut donc pas prendre le terme « païens » dans le sens, souvent péjoratif, de non chrétien ou idolâtre.
Le mot parousie vient du grec »
Le Pentateuque désigne l’ensemble formé par les 5 premiers livres de la Bible : Genèse, Exode, Lévitique, Nombres, Deutéronome. Cet ensemble est appelé torah, ou Loi, dans la Bible hébraïque et en constitue la première partie, les deux autres étant les Prophètes, puis les Autres Ecrits. Dans la tradition juive, le Pentateuque ou la Loi représente l’enseignement reçu par Moïse sur le mont Sinaï. Mais la tradition chrétienne les recevra comme le début d’une « histoire sainte », qui sera continuée par tous les « livres historiques ». Aussi, dans la tradition chrétienne, c’est l’ordre de la traduction grecque (la Septante) qui sera la référence pour l’édition de l’Ancien Testament. Les 5 premiers livres, le Pentateuque, sont toujours placés en tête de la Bible, dans le même ordre. Mais les Prophètes seront placés à la fin de l’Ancien Testament, faisant ainsi le lien avec le Nouveau Testament. La Traduction Œcuménique de la Bible (TOB) reprend dans son édition l’ordre des livres de la Bible hébraïque pour l’Ancien Testament.
Le site de Qumran au bord nord-ouest de la Mer Morte, était le lieu de séjour d’une importante communauté essénienne. Cette communauté vivait en marge du judaïsme, son but étant un retour à la sainteté et la pureté premières des relations entre Dieu et son peuple. Pour cela, les adeptes vivaient à part, en communauté fermée, et suivaient des règles de vie très strictes. Dans les grottes autour, on a retrouvé des textes propres à la communauté mais aussi des manuscrits de pratiquement tous les livres de l’Ancien Testament et de quelques fragments du Nouveau Testament.
Leur fonction au premier siècle est l’enseignement, ils peuvent aussi siéger dans des tribunaux pour éclairer – à partir des Ecritures et de la tradition justement – tel ou tel cas juridique. Par contre, ils n’ont pas la fonction de présider les célébrations. Ce sont davantage des Sages que l’on consulte quand on a une question précise.
Dans l’Ancien Testament, le mot hébreu kadosh que l’on traduit par saint n’évoque pas d’abord la perfection morale, mais le fait que Dieu est tout autre que l’être humain. S’il est dit » Soyez saints comme moi je suis saint » (Lévitique 19,2 et 20,26) c’est pour inviter le peuple élu à vivre son appartenance à Dieu et sa différence d’avec les autres peuples.
Dans le Nouveau Testament, saint se dit de Dieu, de son nom, se dit du Christ qui appartient à Dieu et qui a été envoyé par lui. Ainsi en est-il des chrétiens qui appartiennent au Christ. Dans le Nouveau Testament, le mot » saint » désigne le croyant.
Traduction grecque de la Bible hébraïque entreprise par les communautés juives d’Alexandrie en Egypte au 3e siècle av. JC. Elle était destinée aux juifs qui ne connaissaient plus l’hébreu. La légende veut que 72 (septante deux) savants juifs, travaillant en différents lieux et sans se consulter, soient arrivés à la même traduction en 72 (septante deux) jours. D’où le nom de » Septante » que l’on abrège aussi parfois en chiffres romains : LXX.
C’est par les quatre consonnes appelées « tétragramme » (quatre lettres) YHWH que le Dieu d’Israël est désigné (on trouve aussi YHVH ou IHVH selon les auteurs). Aux quatre consonnes on a ajouté les voyelles du mot hébreu adonaï (mon Maître, mon Seigneur). Le tétragramme ne se prononce pas. Quand on lit le texte hébreu, on prononce « adonaï » d’après les voyelles ajoutées.
Le mot comme tel ne fait pas partie du vocabulaire biblique. Il désigne littéralement une apparition de Dieu (de theo, dieu et phaineo, apparaitre). Les apparitions dans la Bible constituent un des modes de la révélation de Dieu. On peut parler de théophanie lorsque Dieu lui-même se manifeste (Exode 3,1-6) ou lorsqu’il se rend présent par un ange (un messager). Dieu « se fait voir » et les visions dépassent toujours les capacités ordinaires de l’homme. Dans le Nouveau Testament, c’est en Jésus que Dieu se manifeste d’une manière décisive. On retrouve comme dans l’Ancien Testament des apparitions d’anges pour manifester la volonté de Dieu (annonces de la naissance de Jésus en Luc 1,26,38 de sa résurrection en Matthieu 28,2). La résurrection de Jésus manifestée par ses apparitions (par exemple en 1Corinthiens 15,5-9) est l’élément nouveau du Nouveau Testament. Les récits de vision d’Etienne (Actes 7,55 ss) et de Paul (Actes 9,1-19) intègrent cet élément dans le schéma classique de la théophanie.
Traduction oecuménique de la Bible. C’est celle qui, sauf indication contraire, est utilisée dans les citations bibliques de Théovie (version 1988 ou versions ultérieures)