Glossaire
Ce mot vient de deux mots grecs :
Augustin est sans doute le plus célèbre des Pères de l’Eglise. C’est lui qui a laissé l’œuvre la plus abondante, la mieux conservée et qui a produit un héritage important, même si ses héritiers n’ont pas toujours été fidèles à la pensée du maître. Il est aussi connu à cause de son livre Les Confessions, où il parle de sa vie à la première personne. Augustin est né en Afrique à Thagaste, dans une famille de la classe moyenne. Seule sa mère Monique était chrétienne. Brillant élève, il peut continuer ses études de rhétorique grâce à l’appui financier d’un ami de son père. Il est très ambitieux et voudrait gravir les échelons de la société romaine. Il fait remonter lui-même le tournant majeur de sa vie à la lecture de l’Hortensius de Cicéron. Commence alors pour Augustin une quête de la vérité qui aboutira quatorze ans plus tard au baptême, puis à la prêtrise et à sa charge d’évêque d’Hippone. Entre temps, il découvre la philosophie, tout en lisant la Bible qui le déçoit beaucoup. Nommé rhéteur à Milan en 384, il rencontre Ambroise dont la qualité de la prédication lui permet de se faire une autre idée de la foi chrétienne. En même temps il découvre, sans doute à partir de la philosophie de Plotin, la voie de l’intériorité. A la suite d’une expérience spirituelle, il renonce à son métier. Il mène pendant quelque temps une vie monastique en communauté.
De retour en Afrique, après la mort de sa mère et de son fils Adéodatus, sa vie se confond avec sa double tâche d’évêque et de théologien. Il a contribué au maintien de l’unité de l’Eglise en Afrique, fortement menacée par des hérésies et isolée après la chute de Rome. Il meurt le 28 août 430 dans Hippone assiégée par les Vandales, laissant 800 sermons, 300 lettres, et une centaine de traités. La Cité de Dieu, ouvrage apologétique rédigé à la fin de sa vie, reste son chef d’œuvre. Son traité dogmatique La Trinité a exercé une influence décisive sur la doctrine trinitaire occidentale.
Comme pour beaucoup de courants hérétiques, on ne connaît la pensée de Pélage que par ses détracteurs, principalement Augustin. Pélage se trouve à Rome à partir de 380 jusqu’à la prise de la ville par Alaric en 410, date à laquelle il part en Afrique puis en Palestine. C’est un de ses disciples, Célestius, qui met en forme ses idées, tout en les radicalisant. Pélage affirme que l’homme, créature libre, participe à la grâce du Créateur. Il peut ainsi devenir véritable image de Dieu, sans péché, par ses propres forces. Par conséquent, Pélage rejette l’idée de péché originel. Les chrétiens sont donc appelés à devenir des purs au plan moral. La doctrine de Pélage, reprise par ses disciples, reçoit un écho favorable parmi les aristocrates, mais aussi dans les milieux monastiques d’Afrique. L’évêque Julien d’Eclane reprend ses idées. C’est surtout avec ce dernier qu’Augustin entre en discussion polémique.