Responsable de ce qui m’arrive? - Espace temps
La tragédie par définition est un déroulement de situations auxquelles les acteurs ne peuvent échapper. Même s’ils connaissent la menace qui plane sur eux, le destin les rattrape d’une manière ou d’une autre. Dans la tragédie antique, même les dieux ne conduisent pas les événements librement. Eux-mêmes se plaignent de n’être pas libres, mais d’exécuter les arrêts du destin. Celui-ci est une puissance supérieure aux dieux et aux humains. Ainsi les héros d’Homère n’assument pas leurs actes (selon une responsabilité propre). Sous la conduite du destin, un dieu tour à tour leur donne ou leur ôte le courage, leur inspire la prudence, les abandonne à leur faible raison.
Dans les débats du 16e siècle, il en est un qui concerne la liberté de l’être humain. Les théologiens ne mettent pas en doute la capacité de l’être humain à choisir dans sa vie courante, et en cela, ils sont peut-être plus optimistes que les scientifiques d’aujourd’hui. Mais certains d’entre eux refusent à l’être humain la capacité de se décider pour Dieu, pour son salut. Sur ce point, on peut considérer l’anthropologie Ce mot vient de deux mots grecs : anthropos (l'humain) et logia (science). Il désigne la compréhension et la définition de l'être humain. d’un théologien comme Luther comme résolument pessimiste. L’être humain n’est pas capable de choisir ni de faire par lui-même le bien. Affirmer cela ne revient pas à condamner l’être humain à une passivité en matière religieuse, mais à défendre fortement la conviction d’un salut donné par grâce, par Dieu seul sans que l’être humain interfère. Luther s’opposera sur ce point à l’humaniste Erasme (1469-1536) qui affirmait que le libre arbitre est » la force par laquelle l’homme peut s’attacher aux choses qui concernent le salut, ou s’en écarter « .