Glossaire
Action des chrétiens pour l’abolition de la torture. Association interconfessionnelle de chrétiens
Organisme de diffusion de la Bible et de littérature biblique, rattaché à l’Alliance biblique universelle qui fédère les Alliances bibliques des divers pays
Le fait d’être autre, d’être différent de manière plus ou moins fondamentale : l’homme et la femme par exemple. Plus radicalement, on parle de l’altérité de Dieu qui ne se confond pas avec l’être humain.
Le grec anathèma signifie littéralement » ce qu’on place par-dessus « , » ce qu’on offre par surcroît « , » ce qu’on met à part « . Ce terme appartient déjà au langage religieux avant le christianisme. Il désigne l’offrande faite à une divinité ou encore ce que l’on appelle des ex voto comme en témoigne Luc 21,5.
Il traduit dans la Septante (la Bible en grec) le terme hébreu qui signifie « mis à l’interdit », donc « exclu de la communauté ». L’interdit a un rapport étroit avec le sacré, soit que la personne ou l’objet souille l’espace sacré, soit qu’il est déclaré interdit parce que réservé à Dieu, comme pour le butin de guerre par exemple dans l’Ancien Testament.
Ce mot est présent avec d’autres significations dans le Nouveau Testament où il est très rare. C’est alors un serment par lequel, en cas de parjure, on affirme s’en remettre au jugement, à la malédiction de Dieu (Actes 23,14), une imprécation pour vouer quelqu’un à la malédiction de Dieu (1Corinthiens 12,3;16,22, Galates 1,8s). C’est encore le fait d’être séparé de Dieu (Romains 9,3).
Dans l’Antiquité chrétienne, le mot anathème désigne la mise au ban de la communauté. L’anathème est généralement porté contre les hérétiques qui combattent la doctrine ou l’autorité de l’Eglise. Le concile d’Elvire en 306 est le premier à comporter des anathèmes, qui deviendront ensuite très fréquents.
L’Eglise d’Angleterre est née de la rupture d’Henri VIII avec le pape Clément VII qui lui avait refusé l’annulation de son mariage. Son successeur, Edouard VI, entraîne l’Eglise d’Angleterre vers la Réforme. L’anglicanisme s’installe véritablement sous le long règne d’Elisabeth 1ère (1558-1603), excommuniée en 1570. Un exposé de la foi, les Trente-Neuf Articles, d’inspiration protestante (1571), reste la base doctrinale de l’anglicanisme (autorité des Ecritures, deux sacrements du baptême et de la Cène). Cependant la tradition anglicane garde des aspects du catholicisme : hiérarchie (épiscopat), formes liturgiques … L’anglicanisme ce n’est pas seulement l’Eglise d’Angleterre mais ce sont 70 millions de fidèles dans le monde entier
On désigne ainsi la visite de l’ange Gabriel chez Marie, puisqu’il lui » annonce » qu’elle va enfanter Jésus, le Sauveur
Du grec
Anglican Roman Catholic international commission
Instance de dialogue internationale regroupant depuis près de 40 ans théologiens anglicans et catholiques. Son équivalent existe en France (French ARC) sur des questions pastorales et liturgiques
Arius (256-336), prêtre d’Alexandrie, niait la divinité du Christ. Sa doctrine, l’arianisme, provoqua une des plus graves crises de l’Eglise, elle a été condamnée par les Conciles oecuméniques de Nicée (325) et de Constantinople (381). Néanmoins elle survécut parmi les peuples barbares jusque vers le 7e siècle
Alliance réformée mondiale. Cette alliance regroupe la plupart des Eglises réformées dans le monde. (environ 75 millions de fidèles)
Vient du mot grec
Croyance catholique devenue un dogme en 1950 : » L’Immaculée Mère de Dieu, Marie toujours vierge, après avoir achevé le cours de sa vie terrestre a été élevée, corps et âme, à la gloire céleste. »
L’Eglise orthodoxe utilise le terme de » Dormition « , mais n’en fait pas un dogme. Dormition et Assomption sont célébrées le 15 août en Orient et en Occident
Evêque d’Alexandrie de 328 à 373, Athanase, mêlé à toutes les péripéties de la crise arienne, a joué un grand rôle dans la formulation et le maintien de la doctrine officielle de l’Eglise.
Du grec
Baptême, Eucharistie, Ministère : texte de convergence adopté en 1982 à Lima par la commission » Foi et Constitution Courant constitutif du mouvement œcuménique, aujourd'hui intégré dans le Conseil œcuménique des Eglises, favorisant la réflexion théologique entre les Eglises sur les question de foi et de discipline ecclésiale (comme son nom l'indique). Il propose aux Eglises et met en débat des textes théologiques dits de convergence. » du Conseil oecuménique des Eglises Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens.. Ce texte, largement diffusé, traduit et discuté, a eu d’importantes répercussions tant dans les Eglises que sur leurs relations mutuelles
Les dialogues théologiques sont soit bilatéraux (entre deux Eglises) soit multilatéraux (entre plusieurs Eglises). Par exemple, la déclaration commune luthéro-catholique sur la justification est le fruit d’un dialogue bilatéral international catholique luthérien. Le BEM Baptême, Eucharistie, Ministère : texte de convergence adopté en 1982 à Lima par la commission " " du . Ce texte, largement diffusé, traduit et discuté, a eu d'importantes répercussions tant dans les Eglises que sur leurs relations mutuelles . est le fruit d’un dialogue multilatéral orthodoxes, anglicans, catholiques et protestants de diverses tendances
Le mot, d’origine grecque, signifie » roseau « , » règle « . Il a été utilisé pour désigner la liste des livres juifs puis chrétiens reconnus comme normatifs pour la foi chrétienne. La délimitation du canon biblique fut un processus de discernement progressif, non sans hésitations et différences entre les communautés locales. En présence de deux canons juifs de l’Ancien Testament (celui des Juifs de Palestine rédigé en hébreu ou araméen et la version grecque dite des Septante Traduction grecque de la Bible hébraïque entreprise par les communautés juives d'Alexandrie en Egypte au 3e siècle av. JC.*) l’Eglise chrétienne adopta la version grecque contenant les livres deutérocanoniques Du grec deuteros, " deuxième", et canon, " règle, norme ". Nom donné à sept livres qui se trouvent dans la traduction grecque de la Bible, version dite de la Septante (LXX).. Au 16e siècle, les Eglises de la Réforme revinrent à la version en hébreu.
Etymologiquement (
Conseil des conférences épiscopales d’Europe. Instance qui a pour but la collaboration épiscopale catholique au niveau européen
Conseil d’Eglises chrétiennes en France
Il rassemble en son sein, outre les trois présidents de la Fédération protestante, de l’Assemblée des évêques orthodoxes, et de la Conférence épiscopale catholique, des délégations de ces trois confessions, de l’Eglise anglicane et de l’Eglise arménienne. Son but : concertation, information mutuelle et prises de positions communes sur des questions de société.
Conseil des Eglises du Moyen Orient. Depuis 1974, dans un contexte minoritaire et difficile, le CEMO promeut les relations entre les Eglises du Moyen Orient, organise une solidarité, sert de relais et de porte parole dans le monde, et apporte à la communauté oecuménique mondiale la spécificité de sa situation.
Communion d’Églises protestantes en Europe
Autour d’une Concorde
La Concorde de Leuenberg est un texte datant du 16 mars 1973, liant les Eglises réformées et luthériennes européennes. Ces Eglises reconnaissent partager la même foi tout en l'exprimant dans des formulations différentes et ayant choisi des formes variées d'organisation ecclésiale. dite de Leuenberg (signée en Suisse, à Leuenberg en 1973) les Églises luthériennes et réformées d’Europe se sont déclarées en pleine communion ecclésiale, ce qui signifie la levée des anathèmes
Le grec anathèma signifie littéralement " ce qu'on place par-dessus ", " ce qu'on offre par surcroît ", " ce qu'on met à part ". Ce terme appartient déjà au langage religieux avant le christianisme.* historiques, la pleine reconnaissance mutuelle, l’intercommunion et l’échange des ministres. Depuis, cette communion d’Églises s’est élargie aux Églises méthodistes. Elle poursuit le chemin d’approfondissement de sa communion par un travail théologique régulier, en développant des dialogues avec d’autres communions d’Églises en Europe, notamment anglicanes, baptistes et orthodoxes.
Conférence des Eglises de toute l’Afrique. Communauté d’Eglises et d’institutions qui travaillent ensemble dans leur témoignage commun de l’Evangile, tant sur le plan des dialogues théologiques que de la lutte pour la dignité humaine sur un continent où les questions socio-politiques et humaines sont cruciales.
Le 4e Concile œcuménique Conciles considérés comme " universels ". Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. tenu à Chalcédoine, bourgade proche de Constantinople, en 451, a exprimé le mystère du Christ vrai Dieu et vrai homme en une formule technique : le Christ est une personne, possédant deux natures (divine et humaine) unies entre elles » sans confusion ni changement, sans division ni séparation « . Ce qui permet d’affirmer, sans contradiction, que, tout en devenant homme, il ne cesse pourtant pas un instant d’être Dieu.
A l’origine, le mot charisme désigne un don de la grâce (charis), distribué par le Saint Esprit, utile à la vie des communautés. L’adjectif charismatique sert à caractériser une spiritualité qui insiste sur certains dons. Le » mouvement charismatique » insiste sur ces dons, individuels et communautaires : prière expressive, prophétie, guérison, parler en langues
Document signé à Pâques 2001 à Strasbourg par la Conférence des Eglises Européennes Instance européenne (grande Europe) de dialogue entre orthodoxes, anglicans et protestants. Son but : promouvoir le dialogue entre ces Eglises, susciter des engagements communs, être témoin vis-à-vis des structures politiques européennes. (KEK) et le CCEE Conseil des conférences épiscopales d'Europe. Instance qui a pour but la collaboration épiscopale catholique au niveau européen .. Ces deux organismes s’engagent à promouvoir, à tous niveaux de la vie de l’Eglise en Europe, une culture œcuménique de dialogue et de collaboration. Ce document est incitatif mais ne revêt pas un caractère normatif.
L’un des courants fondateurs du COE Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens., appelé aussi » Vie et Action » (d’après l’anglais Life and Work). Il vise la collaboration des Eglises dans le domaine des questions sociales, de la justice et de la paix
On désigne par » chute » la désobéissance d’Adam et d’Eve qui provoque leur éviction du jardin d’Eden (Voir aussi Genèse 3,1-23).
Clément devient vers 189 le directeur de l’Ecole d’Alexandrie où il enseigne jusqu’en 202. Cette école est un véritable centre d’études supérieures d’exégèse et de théologie. Sous le patronage de l’évêque, elle a pour fonction de préciser la juste doctrine. En effet, dans le bouillonnement culturel d’Alexandrie au 2e siècle, le christianisme est soumis à de nombreuses influences philosophiques ou religieuses. Clément admire la philosophie de Platon et donne à l’école d’Alexandrie une orientation intellectuelle et philosophique.
En 202 il quitte Alexandrie pour l’Asie Mineure afin d’échapper aux persécutions de Septime Sévère. Clément a laissé essentiellement trois ouvrages: Le Protreptique-Exhortation aux grecs, Le Pédagogue, et un recueil de mélanges nommé Stromates ou Tapisseries. Le Pédagogue mêle l’examen des points de doctrine chrétienne, l’exégèse des Ecritures et de textes philosophiques. Il donne de précieuses indications sur le contenu de l’expérience pédagogique comportant un objectif religieux : pour lui, l’éducation à la vérité passe par l’intermédiaire de l’enseignement du Christ.
Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l’organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd’hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. L’Eglise catholique n’en est pas membre mais collabore à la commission Foi et Constitution Courant constitutif du mouvement œcuménique, aujourd'hui intégré dans le Conseil œcuménique des Eglises, favorisant la réflexion théologique entre les Eglises sur les question de foi et de discipline ecclésiale (comme son nom l'indique). Il propose aux Eglises et met en débat des textes théologiques dits de convergence. dans le domaine de la mission, de la formation (Institut de Bossey) et par le GMT Le Groupe mixte de travail a été fondé en 1965 par l'Eglise catholique et le . C'est une sorte de commission paritaire assurant la concertation entre les deux entités, rendue utile par le fait que l'Eglise catholique n'est pas membre du COE.
Ex-commission épiscopale (française) pour l’unité des chrétiens. Ce comité accompagne le service » Unité des Chrétiens » et son directeur.
Instance que se sont données au plan national les Eglises membres de la Fédération protestante de France pour leurs relations avec les autres confessions. Cette commission accompagne un service œcuménique avec un permanent-responsable.
Cette commission est au service des évêques orthodoxes de toutes juridictions installées en France. Elle est chargée de conseiller les évêques, accompagner les situations concrètes qui peuvent se présenter dans les paroisses, et nourrir la réflexion oecuménique orthodoxe.
» Communauté catholique à vocation oecuménique » ; c’est une des communautés nées du renouveau charismatique A l'origine, le mot charisme désigne un don de la grâce (charis), distribué par le Saint Esprit, utile à la vie des communautés. L'adjectif charismatique sert à caractériser une spiritualité qui insiste sur certains dons..
Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les Eglises Le mot Eglise vient de la racine "assembler", "rassembler". Il s'utilise dans différents sens, voisins mais distincts. particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L’assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire.
Conciles considérés comme » universels « . Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. Les quatre premiers (Nicée 325, Constantinople 381, Ephèse 431 et Chalcédoine 451) qui ont » défini » la foi sur les trois personnes de la Trinité Un seul Dieu en trois personnes. Terme traditionnel par lequel on qualifie Dieu (Père, Fils et St Esprit) dans son unité et sa diversité, sans confusion ni séparation. et sur Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme, sont reconnus par toutes les Eglises à l’exception des Eglises dites (à tort) monophysites Ce terme vient de deux mots grecs : monos, " seul " et phusis, nature. Il désigne les chrétiens ou Eglises qui attribuent au Christ une seule nature. ou nestoriennes Nestorius, patriarche de Constantinople, sépare l'humanité et la divinité en Jésus et déclare que Marie n'est que la mère de l'homme et non la mère de Dieu. Sa doctrine sera condamnée au d'Ephèse, en 431, qui affirmera que Marie peut être appelée " Mère de Dieu " (en grec : Théotokos) .. Les trois conciles suivants (Constantinople 553 et 681, Nicée 787) sont reconnus par l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe. Au 2e millénaire l’Eglise catholique a continué de qualifier les conciles tenus par elle en Occident d’ « œcuméniques » jusques et y compris Vatican II (1962-1965). Mais ces conciles occidentaux ne peuvent avoir la même importance que ceux de l’Eglise ancienne dite (au sens large) » indivise « .
Une démarche conciliaire tend vers une pratique de discernement spirituel et de convergence (en vue de la communion des Eglises) par un débat largement partagé entre les Eglises
La Concorde de Leuenberg est un texte datant du 16 mars 1973, liant les Eglises réformées et luthériennes européennes. Ces Eglises reconnaissent partager la même foi tout en l’exprimant dans des formulations différentes et ayant choisi des formes variées d’organisation ecclésiale. Cette reconnaissance mutuelle permet un échange des ministres (pasteurs). En 2003, l’alliance des Eglises liées par ce texte a pris le nom de Communion d’Eglises protestantes en Europe (CEPE Communion d'Églises protestantes en Europe Autour d'une dite de Leuenberg (signée en Suisse, à Leuenberg en 1973) les Églises luthériennes et réformées d'Europe se sont déclarées en pleine communion ecclésiale, ce qui signifie la levée des * historiques, la pleine reconnaissance mutuelle, l'intercommunion et l'échange des ministres. Depuis, cette communion d'Églises s'est élargie aux Églises méthodistes.).
Terme technique désignant un accord théologique ayant abouti, sur un point théologique précis de divergence historique, à la reconnaissance mutuelle des Eglises : après un long travail d’approfondissement, on reconnaît ensemble qu’il s’agit bien de la même foi que l’on exprime de manière différente. Cette reconnaissance signifie que ce consensus assez fort peut supporter des différences sur des convictions secondes par rapport au thème central. L’exemple le plus significatif est la Déclaration commune sur la justification par la grâce entre luthériens et catholiques.
De même » substance « , de même nature. Se dit des trois personnes de la Trinité, l’une par rapport à l’autre, surtout du Verbe incarné par rapport à la nature divine du Père, malgré la nature humaine assumée par le Fils. L’adjectif figure dans le credo Aussi appelé credo, son premier mot en latin (je crois). Profession de foi chrétienne résumant l'essentiel des points sur lesquels les sont tombés d'accord (c'est le sens du mot Symbole dans ce cas) lors des deux premiers (Nicée 325 et Constantinople 381) . de Nicée.
Le mot conversion a des significations multiples. L’étymologie du mot grec
L’abbé Paul Couturier (1881-1953) a joué un rôle oecuménique important en suscitant en 1935 la Semaine universelle de prière des chrétiens, » pour l’unité telle que le Christ la veut, par les moyens qu’il voudra «
Conseil permanent luthéro-réformé. Instance de communion des Eglises luthériennes et réformées en France, sur la base de la Concorde de Leuenberg La Concorde de Leuenberg est un texte datant du 16 mars 1973, liant les Eglises réformées et luthériennes européennes. Ces Eglises reconnaissent partager la même foi tout en l'exprimant dans des formulations différentes et ayant choisi des formes variées d'organisation ecclésiale..
Terme orthodoxe qui désigne l’union entre l’homme et Dieu à laquelle l’homme est appelé. On parle encore de » participation à la nature divine « , citée par Pierre (2Pierre 1/4), par la grâce et non par l’essence. Dans la théologie orthodoxe, c’est la vocation même de l’être humain de coopérer librement avec la grâce divine
Réflexion dogmatique au sujet de l’origine et de la nature de l’Eglise, de son statut théologique et juridique, des charismes A l'origine, le mot charisme désigne un don de la grâce (charis), distribué par le Saint Esprit, utile à la vie des communautés. L'adjectif charismatique sert à caractériser une spiritualité qui insiste sur certains dons., des ministres, ainsi que de la question de l’unité de l’Eglise dans une chrétienté divisée. Les divergences ecclésiologiques sont au coeur du dialogue oecuménique
Le mot Eglise vient de la racine « assembler », « rassembler ». Il s’utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner :
-
le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule).
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les personnes qui se rassemblent, l’assemblée qui se réunit.
-
l’ensemble des chrétiens : le Nouveau Testament compare l’Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l’Eglise. En ce sens, on parle de l’Eglise au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l’espace).
-
une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l’Eglise réformée de France, de l’Eglise de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, de l’Eglise orthodoxe grecque, de l’Eglise catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Eglises au pluriel.
La compréhension de l’Eglise (on parle alors d’ecclésiologie Réflexion dogmatique au sujet de l'origine et de la nature de l'Eglise, de son statut théologique et juridique, des , des ministres, ainsi que de la question de l'unité de l'Eglise dans une chrétienté divisée. Les divergences ecclésiologiques sont au coeur du dialogue oecuménique .) est aujourd’hui l’un des enjeux principaux du dialogue œcuménique Du mot grec oikoumenê qui signifie "la terre habitée". Le Nouveau Testament utilise ce mot pour désigner l'empire romain (Luc 2/1 ; Matthieu 24/14).. C’est en effet ce point qui demeure l’une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.
Pour les protestants, les 2e et 3e sens ne se recouvrent pas. L’Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C’est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît.
Pour les catholiques, par contre, l’Eglise du Christ s’identifie à l’Eglise catholique romaine.
Les vieux-catholiques sont membres d’une Eglise qui s’est séparée de l’Eglise Catholique Romaine au moment de la déclaration du dogme Vient d'un verbe grec dokein qui signifie croire, et qui a donné dogma : " opinion " ou " décision ". Dans l'usage théologique actuel, le dogme désigne une vérité que l'Eglise pose comme devant être crue. de l’infaillibilité Ce terme caractérise la capacité à dire ce qui est vrai ou juste sans possibilité d'erreur. On parlera d'un diagnostic infaillible ou d'un jugement infaillible. pontificale lors du Concile Vatican I (1869-1870). Ils pratiquent l’usage de la langue vernaculaire pour les célébrations. Ils rejettent la pratique des indulgences, l’obligation du célibat, l’interdiction de la crémation et l’exigence de la confession annuelle. La place des laïcs est renforcée. L’Eglise vieille-catholique est membre du Conseil oecuménique des Eglises
(du grec
Né à Rotterdam, il fut appelé » le prince des humanistes « . Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s’efforça d’appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l’Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux (Bucer, Farel, Melanchthon, Oecolampade, Zwingli…) et malgré la sympathie qu’il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l’Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l’Eglise de l’intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre
Réponse de la Vierge Marie à l’ange Gabriel lorsqu’il lui annonça qu’elle serait la mère du Sauveur (Annonciation). Marie déclara » qu’il me soit fait (selon ta parole) » (Luc 1,38), en latin
Fédération luthérienne mondiale. Elle rassemble la grande majorité des Eglises luthériennes du monde dans une même communion ecclésiale basée sur les Ecrits fondateurs du luthéranisme. Environ 66 millions de chrétiens
Courant constitutif du mouvement œcuménique, aujourd’hui intégré dans le Conseil œcuménique des Eglises, favorisant la réflexion théologique entre les Eglises sur les question de foi et de discipline ecclésiale (comme son nom l’indique). Il propose aux Eglises et met en débat des textes théologiques dits de convergence. Le plus connu est le BEM Baptême, Eucharistie, Ministère : texte de convergence adopté en 1982 à Lima par la commission " " du . Ce texte, largement diffusé, traduit et discuté, a eu d'importantes répercussions tant dans les Eglises que sur leurs relations mutuelles ..
François naît en 1182, à Assise. Il doit son prénom Francesco au fait que son père, Pietro Bernardone, un riche marchand, fait du commerce avec la France et que sa mère, Pica, est d’origine provençale. François connaît une enfance comblée, sans soucis matériels. Il est entouré d’amis. Il se prépare tout naturellement à prendre la succession de son père. Mais il rêve de devenir chevalier. Sa première expérience est désastreuse : après une guerre contre la ville voisine de Pérouse, il se retrouve pendant un an en prison. Puis il tombe malade. En 1205, à vingt-trois ans, il a une révélation dans l’église Saint-Damien. Il entend le Christ lui demander de réparer son église. Comme celle-ci est en effet en train de tomber en ruines, il s’attaque aux travaux de rénovation. Bientôt, il comprend que l’appel concerne l’Eglise d’une manière plus large.
L’année suivante, il rompt avec sa famille et renonce à ses biens. Pendant deux ans, il soigne des lépreux et répare des chapelles. En 1208 – à vingt-six ans – entendant l’Evangile à la messe, il découvre que sa vocation est de le vivre à la lettre. Très vite, des hommes viennent le rejoindre. Ils vont à Rome demander au pape son accord pour cette forme nouvelle de vie dans l’Eglise. Puis des femmes adoptent le même style de vie : on les appellent » Clarisses « , du nom de la première d’entre elles, Claire, une jeune fille d’Assise. Puis, des laïcs souhaitent pouvoir mener cette forme de vie évangélique, tout en continuant à vivre avec leur famille et à pratiquer leur métier. C’est le Troisième Ordre, qui complète la Fraternité.
Des frères partent pour les autres pays d’Europe. En 1219, François lui-même va en Egypte pour convertir le sultan. Les deux hommes se quittent dans l’estime mutuelle. Il abandonne la direction de son ordre et se retire pour écrire un projet de vie, une règle pour ses frères. En 1223, il reçoit l’approbation du pape. Il fête Noël à Greccio, où il réalise la première crèche vivante.
En quête d’une relation toujours plus proche avec le Christ, François se retire dans la montagne de l’Alverne. C’est là qu’il reçoit les traces de la Passion de Jésus (stigmates) se manifestant visiblement dans son corps. Malade, souffrant des yeux et presque aveugle, il se retire à Saint-Damien, où il compose le Cantique des Créatures et son Testament. Il y meurt le 3 octobre 1226, à 44 ans. En 1228, il est canonisé, et le pape fait construire en son honneur une basilique à Assise.
Le Groupe mixte de travail a été fondé en 1965 par l’Eglise catholique et le COE Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens.. C’est une sorte de commission paritaire assurant la concertation entre les deux entités, rendue utile par le fait que l’Eglise catholique n’est pas membre du COE. Il publie un rapport pour chacune des assemblées mondiales du COE.
Actuellement composé de 40 théologiens français et suisses (20 catholiques, 20 protestants). Sa fondation en 1937 est due à l’initiative des prêtres lyonnais P.Couturier L'abbé Paul Couturier (1881-1953) a joué un rôle oecuménique important en suscitant en 1935 la Semaine universelle de prière des chrétiens, " pour l'unité telle que le Christ la veut, par les moyens qu'il voudra " . et L.Rémilleux et du pasteur suisse R.Baümlin. Ce groupe s’auto-recrute et s’auto-gère. Il jouit d’une autorité moralement reconnue. Il a publié quatre volumes importants traitant de thèmes oecuméniques controversés. (Voir Bibliographie)
D’un mot grec issu des verbes » choisir » ou » prendre « . En grec le mot hérésie désigne le choix d’un objet intellectuel, donc une école philosophique. Au début les juifs désignaient ainsi les différentes tendances au sein du judaïsme puis ce terme a pris une connotation négative de déviance par rapport à une tradition jugée bonne. Ainsi, au début du christianisme, ce terme hérite de la tradition grecque le sens de choix d’une tradition philosophique sans jugement et de la tradition juive le sens d’hétérodoxie, ou déviance par rapport à la doctrine juste. Dès les écrits du Nouveau Testament c’est ce sens qui va dominer dans le christianisme. On appellera hérésie toute expression de la foi qui n’est pas conforme à la doctrine officielle énoncée par l’Eglise
Qui concerne les questions d’interprétation des Ecritures. L’herméneutique est la discipline scientifique qui travaille sur ce sujet
Jan Hus naît vers 1370 à Husinec en Bohême méridionale dans une famille rurale pauvre. Doué pour les études et avide de promotion sociale, il se rend à Prague, où il étudie les lettres puis la théologie. En 1398, il obtient sa licence d’enseignement en théologie. Nommé professeur à l’Université, il entre en contact avec le mouvement de réforme et subit l’influence de Wyclif
Après des études à Oxford, il devient professeur en 1361. Il prend position contre le pape pour défendre les intérêts nationaux.. En 1400, il est ordonné prêtre. L’année suivante, il est nommé doyen de la Faculté des Arts et Lettres de Prague. En 1402, il devient curé, sans charge de communauté, à la chapelle de Bethléem. Il s’illustre par une prédication évangélique et sociale, dénonçant les vices des laïcs et les profits du clergé. En 1409, il commence à être accusé de ne pas dénoncer Wyclif et de contester l’autorité du pape. Elu recteur de l’Université, il participe à sa réorganisation, et devient le chef du mouvement réformateur. En 1411, il subit l’interdit du pape qui s’étend sur toute la ville. Dans des disputes universitaires, des prédications, des publications, il se lance dans la controverse contre les indulgences
L'indulgence existe dès le 11e siècle dans l'Eglise d'Occident. C'est la remise par l'Eglise des peines temporelles méritées par le pénitent en raison de ses péchés.. En 1412, alors que des émeutes éclatent à Prague et qu’il est menacé d’excommunication, Hus s’exile en Bohême du sud où il développe une intense activité littéraire. En 1413, il publie son grand ouvrage
Mot d’origine grecque qui veut dire » briseur d’image « . On appelle » iconoclastes » les partisans des empereurs byzantins qui s’opposèrent à l’adoration et au culte des images saintes
Il s’agit d’un mur en bois qui sépare dans les Eglises orthodoxes l’espace de l’autel de l’espace des fidèles. Sur ce mur en bois, traversé par trois portes, se fixent plusieurs rangées d’icônes. A droite de la porte centrale se trouve celle de Jésus, à gauche celle de Marie avec l’enfant
Le mot » identité » est généralement utilisé à propos du sujet humain pour exprimer le coeur même de son être. L’identité dit ce que l’on est, ce qui anime les choix les plus fondamentaux
Père On dit plus couramment " Pères de l'Eglise ". Dans l'Antiquité, le maître était souvent désigné comme " Père ". de l’Eglise d’Antioche mort martyr à Rome entre 100 et 117. Après les textes du Nouveau Testament, les lettres d’Ignace représentent, pour l’ecclésiologie, le dogme et la spiritualité, le document le plus important qui nous soit parvenu sur les origines chrétiennes au tout début du 2e siècle. Le chef de l’Eglise d’Antioche y exprime avec autant d’autorité que d’insistance son souci, presque son obsession, de l’unité à garder pour chaque Eglise autour de son évêque et pour toutes les Eglises entre elles. Gardien du mystère de Jésus-Christ, il y multiplie les mises en garde contre les fausses interprétations et les tentations gnostiques. C’est dans Saint Ignace que pour la première fois l’Eglise est qualifiée de » catholique «
Pour l’Eglise catholique, la Vierge Marie est, dès sa conception, pure de tout péché et en particulier du péché originel Le terme de " péché originel " se rapporte à la théologie d'Augustin qui, pour expliquer le mal toujours déjà là, développe l'idée selon laquelle la transgression d'Adam et Eve se transmets (en allemand, on parle de Erbsünde ce qui veut dire " péché hérité ") quasi biologiquement à tous leurs descendants. Très vite, l'acte sexuel devient alors le moment de cette transmission.. L’Immaculée Conception a été promulguée comme dogme par Pie IX en 1854. Les orthodoxes ne reconnaissent pas ce dogme, mais considèrent Marie comme » Vierge immaculée » dès la conception du Christ en son sein. Les protestants n’admettent ni le dogme, ni le terme pour deux raisons essentielles : l’absence de référence scripturaire et le refus de la notion de coopération de Marie à l’oeuvre du salut.
L’indulgence existe dès le 11e siècle dans l’Eglise d’Occident. C’est la remise par l’Eglise des peines temporelles méritées par le pénitent en raison de ses péchés. La doctrine des indulgences a sa source dans la conviction que l’Eglise est l’administratrice du trésor des mérites du Christ et des saints. Elle a donc le pouvoir d’en faire bénéficier les fidèles, moyennant certaines contreparties (récitation de prières, pèlerinages, processions…), et de leur permettre ainsi d’échapper. Au moment de la Réforme, cette rémission de la peine pouvait aussi s’obtenir en acquittant une somme d’argent.
Cette vente, et plus encore la doctrine qui la justifie, ont rencontré de nombreux opposants au cours des siècles : Hus
Jan Hus naît vers 1370 à Husinec en Bohême méridionale dans une famille rurale pauvre. Doué pour les études et avide de promotion sociale, il se rend à Prague, où il étudie les lettres puis la théologie., Wyclif
Après des études à Oxford, il devient professeur en 1361. Il prend position contre le pape pour défendre les intérêts nationaux., Luther…
Ce terme caractérise la capacité à dire ce qui est vrai ou juste sans possibilité d’erreur. On parlera d’un diagnostic infaillible ou d’un jugement infaillible. Mais ce mot appartient habituellement au domaine ecclésial où il désigne l’aptitude et le pouvoir de l’Eglise à énoncer, à travers ses autorités personnelles ou collégiales, la vérité en matière de foi. Le concept d’infaillibilité a pris un relief particulier depuis les décisions du concile Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. Vatican I (1870) qui a attribué l’infaillibilité au pape lorsqu’il intervient ex cathedra, c’est-à-dire qu’il décide, dans l’exercice de sa charge de pasteur et de docteur de tous les chrétiens, qu’une doctrine en matière de foi ou de moeurs doit être admise par l’ensemble de l’Eglise. Contrairement à l’Eglise catholique, les Eglises protestantes ne retiennent pas ce concept considérant que l’Eglise visible est faillible
Ce mot désigne toutes les formes de relations personnelles ou institutionnelles existant entre les diverses confessions chrétiennes. Il ne doit pas être confondu avec le vocable » interreligieux » qui a un sens plus large et désigne toutes les formes de relations personnelles et institutionnelles existant entre les grandes religions (christianisme, judaïsme, islam, hindouisme … )
Originaire d’Asie Mineure, Irénée avait passé sa jeunesse à Smyrne où il avait été en relations avec l’évêque de cette ville, Polycarpe, lequel avait reçu l’enseignement de Jean » qui avait vu le Seigneur « . Devenu évêque de Lyon en Gaule, vers 175, il fut mêlé à certaines controverses ecclésiastiques entre Eglises orientales et Rome sous les papes Eleuthère et Victor (175-199). Son oeuvre, dirigée en grande partie contre le gnosticisme, contient des formules qui ont trouvé beaucoup d’écho dans la pensée chrétienne moderne. En fait, il est avant tout un homme de tradition qui reproduit des enseignements transmis dans l’Eglise bien avant lui. Il est par là un précieux témoin, à la fois des systèmes gnostiques qu’il combat et de la tradition chrétienne primitive qu’il utilise contre le gnosticisme.
Instance européenne (grande Europe) de dialogue entre orthodoxes, anglicans et protestants. Son but : promouvoir le dialogue entre ces Eglises, susciter des engagements communs, être témoin vis-à-vis des structures politiques européennes. L’Eglise catholique, qui n’en est pas membre, collabore par le biais du Conseil des conférences épiscopales d’Europe (CCEE Conseil des conférences épiscopales d'Europe. Instance qui a pour but la collaboration épiscopale catholique au niveau européen .) et de la Commission des épiscopats de la Communauté européenne (COMECE)
Désigne couramment les instances ecclésiales catholiques chargées de maintenir la saine doctrine, de l’enseigner et de trancher en cas de conflit doctrinal. Le magistère est assuré par les évêques, celui de Rome et tous les autres, et la curie romaine, aidés des théologiens.
Récit liturgique de la Cène, pendant la célébration eucharistique et plus largement rappel (anamnèse) de la mort et de la résurrection du Christ. Dans l’Eglise catholique et l’Eglise orthodoxe, une prière d’offrande du sacrifice du Christ et de l’Eglise est intimement associée à ce récit. L’idée d’une présence particulière du Christ dans la nourriture du repas eucharistique est introduite d’emblée par les paroles mêmes de la Cène, répétées dans le mémorial ( » Prenez et mangez, ceci est mon corps…, Buvez-en tous car ceci est mon sang… » , Matthieu 26,26-27).
Etymologiquement, le mot » ministre » signifie » serviteur » et » ministère » » service » (avec, au départ, une notion d’infériorité : la même racine a donné » moins » ou » mineur » !). La Réforme, reconnaît des ministères divers que tout membre de l’Eglise peut théoriquement exercer, mais qui sont confiés durablement ou temporairement à ceux qui sont aptes à les accomplir. Le ministère de la Parole est confié à des » ministres » formés et reconnus par la communauté. Au 16e siècle, le terme de » ministre » ou de » serviteur » désigne les pasteurs (terme qui ne deviendra courant qu’au 19e siècle). Aujourd’hui encore, ce terme est l’appellation officielle pour les pasteurs de l’Eglise réformée de France
Ce terme vient de deux mots grecs :
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La première a pour principal représentant le moine Eutychès (milieu du 5e siècle). Pour lui, il y a assimilation entre la nature humaine et la nature divine du Christ en sorte que l’humain, absorbé par le divin, n’a plus de consistance propre. Cette position fut condamnée en 451 par le concile de Chalcédoine qui déclara que le Christ est » reconnu en deux natures, sans confusion, sans changement « .
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La deuxième forme de monophysisme est postérieure à Chalcédoine. C’est la position de ceux qui refusent la formulation de Chalcédoine sur les deux natures, mais qui, pour autant reconnaissent à l’humanité du Christ tous les caractères spécifiques de la nature humaine.
La première forme de monophysisme est considérée comme contraire à l’orthodoxie De deux mots grecs orthos : " ce qui est droit " et doxa : " l'opinion, l'enseignement, la doctrine ". C'est l'ensemble des idées ou conceptions traditionnellement admises dans une discipline (art, science, morale. chrétienne. La seconde ne l’est pas. Aujourd’hui encore, il existe des Eglises chrétiennes appelées monophysites ou » préchalcédoniennes » : l’Eglise copte orthodoxe, l’Eglise éthiopienne, l’Eglise arménienne orthodoxe ou » grégorienne « , l’Eglise orthodoxe syrienne ou » jacobite « .
Laïc méthodiste américain (1865-1955), véritable » patriarche » du mouvement oecuménique. C’est lui qui a présidé la conférence missionnaire d’Edimbourg en 1910, première étape du mouvement oecuménique du 20e siècle
Ce mot désigne tout ce qui se rapporte aux relations entre deux ou plusieurs confessions chrétiennes. En particulier les dialogues oecuméniques qui peuvent être soit bilatéraux Les dialogues théologiques sont soit bilatéraux (entre deux Eglises) soit multilatéraux (entre plusieurs Eglises). Par exemple, la déclaration commune luthéro-catholique sur la justification est le fruit d'un dialogue bilatéral international catholique luthérien. entre représentants de deux Eglises, ou multilatéraux entre représentants de plusieurs Eglises
Ce mot peut désigner des expériences spirituelles variées. Il est souvent utilisé de manière abusive. Il recouvre au sens strict tous les courants et méthodes qui visent à une rencontre directe entre l’être humain et le divin/Dieu. Cette rencontre peut avoir les traits d’une union, voire d’une fusion. La tradition chrétienne souligne l’importance d’une telle expérience personnelle avec Dieu. Elle met toutefois en garde contre tout ce qui tendrait à effacer la dimension d’altérité et fusionnerait l’être humain et Dieu en une seule réalité. Le risque de la mystique est aussi de conduire parfois à un détachement des réalités matérielles et sociales
Nestorius, patriarche de Constantinople, sépare l’humanité et la divinité en Jésus et déclare que Marie n’est que la mère de l’homme et non la mère de Dieu. Sa doctrine sera condamnée au concile Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. d’Ephèse, en 431, qui affirmera que Marie peut être appelée » Mère de Dieu » (en grec : Théotokos)
Origène est un Père de l’Eglise du 3e siècle dont l’œuvre théologique et exégétique est très importante. Il naît à Alexandrie vers 185. Son père meurt martyr en 202. Il n’a que 18 ans quand Démétrios, l’évêque d’Alexandrie, lui confie la direction de l’école de catéchèse dans cette ville. Il y enseignera et rédigera ses traités et ses commentaires bibliques jusqu’en 232 environ. A cette date, un conflit avec l’évêque Démétrios l’oblige à quitter Alexandrie pour Césarée où il avait été ordonné prêtre et où il continuera son œuvre. Son but était l’enseignement de » la vérité de la foi » à partir des Ecritures et la réfutation des courants jugés hérétiques. Il a eu de son vivant une très forte influence sur la constitution de la théologie chrétienne et il a posé les règles de l’exégèse. Emprisonné et torturé pendant la persécution de l’empereur Dèce, il meurt vers 253 des suites des sévices subis. Après sa mort, son œuvre sera traduite en latin et commentée par ses disciples. Elle reste très vivante jusqu’au 6e siècle, suscitant des confrontations avec la doctrine de la Trinité définie par le concile de Nicée. L’empereur d’Orient Justinien condamne Origène et sa doctrine en 543. Du fait de cette condamnation, une grande partie de l’œuvre en grec d’Origène s’est perdue
De deux mots grecs
En théologie, ce terme désigne la conformité aux opinions, croyances et doctrines reconnues comme officielles par l’Eglise. Il s’oppose à hétérodoxie (qui s’écarte de la doctrine reçue) et à hérésie
D'un mot grec issu des verbes " choisir " ou " prendre ". En grec le mot hérésie désigne le choix d'un objet intellectuel, donc une école philosophique.. On considère que l’ensemble des Eglises reconnaissent dans les formulations des quatre premiers conciles œcuméniques
Conciles considérés comme " universels ". Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. l’expression orthodoxe de la foi chrétienne.
Mais le mot orthodoxie (ou le qualificatif orthodoxe) a aussi un sens plus précis. Il désigne les Eglises d’Orient, appelées encore Eglises orthodoxes, qui se sont séparées de l’Eglise romaine depuis le schisme
En 1054 un a rompu l'unité de l'Eglise, séparant l'Eglise de Rome de l'Eglise de Constantinople. Plusieurs tentatives ont été faites pour retrouver l'unité, en particulier aux de Lyon (1274) et de Florence (1438) ; elles ont échoué. de 1054.
Signifie » lieu de juridiction et résidence d’un patriarche « . Patriarche est une désignation d’origine grecque (patri : père, archès : l’origine) qui, dans l’Ancien Testament s’applique aux » pères » du peuple d’Israël : Abraham, Isaac et Jacob. Aux premiers siècles du christianisme, les sièges importants de certains évêques étaient appelés » patriarcats » (Rome, Alexandrie, Antioche, Constantinople et Jérusalem). Aujourd’hui dans les Eglises orthodoxes, il y a les patriarcats historiques et ceux des Eglises nationales indépendantes : les patriarcats de Russie, de Serbie, de Bulgarie et de Roumanie par exemple
Le terme de » péché originel » se rapporte à la théologie d’Augustin qui, pour expliquer le mal toujours déjà là, développe l’idée selon laquelle la transgression d’Adam et Eve se transmets (en allemand, on parle de Erbsünde ce qui veut dire » péché hérité « ) quasi biologiquement à tous leurs descendants. Très vite, l’acte sexuel devient alors le moment de cette transmission. Cette représentation explique en partie pourquoi la sexualité censée véhiculer le péché » des origines » a été considérée avec autant de méfiance par toute une partie de la tradition chrétienne.
On dit plus couramment » Pères de l’Eglise « . Dans l’Antiquité, le maître était souvent désigné comme » Père « . C’est pourquoi on désigne ainsi les théologiens considérés comme témoins de la tradition authentique de l’Eglise, jusqu’aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l’Eglise), on appelle » Pères Apostoliques » ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre » Pères latins » et » Pères grecs » selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits. Par exemple, Jean Chrysostome Jean Chrysostome (344-407), aussi appelé Jean " bouche d'or " (c'est le sens du mot chryso-stome) est originaire d'Antioche. Il devient évêque de Constantinople. est un » Père grec « , Augustin Père de l'Eglise d'Occident (354-430). En 396, il devient évêque d'Hippone, près de Bône en Algérie.*, un » Père latin «
Du grec
La piété désigne la dévotion, l’attachement aux devoirs et pratiques religieuses, avec une nuance de ferveur dans le langage courant. Ce mot a donné son nom à un courant important qui a touché et marqué fortement le protestantisme : le piétisme. Il vaudrait d’ailleurs mieux parler des piétismes car il y a une grande diversité à l’intérieur de ce mouvement. Dès les 17e et 18e siècles, s’opposant à un christianisme de routine et au dogmatisme théologique, il insiste sur un » Réveil « , une » conversion » de chaque croyant, sur une vivification spirituelle de la vie de l’Eglise et sur une transformation du monde en vue du du Christ. Il développe la vie communautaire ( » communautés de réveillés « ) mais tend aussi à développer une pratique centrée sur l’individu (introspection, insistance sur la conversion personnelle et la régénération). Il a suscité de nombreuses productions artistiques et littéraires, et marque encore une partie de la piété protestante. Certaines formes du piétisme ont aussi donné naissance à des oeuvres diaconales
Du grec
Le mot prosélytisme a souvent une connotation négative. Il désigne alors l’attitude de personnes, d’Eglises ou de religions qui font preuve d’un zèle intempestif et parfois de méthodes critiquables pour rallier à tout prix les autres à leurs propres convictions. Cela a pu être et est encore en certains lieux une source de tensions et de conflits.
Du latin
Terme technique désignant le processus d’appropriation par l’ensemble de l’Eglise, d’un texte, d’une décision, d’un accord doctrinal, synodal, conciliaire ou interconfessionnel.
Le mot grec utilisé dans le Nouveau Testament peut être traduit par royaume, règne ou royauté. Le Royaume de Dieu est là où Dieu règne. Ce n’est pas un lieu spécifique mais plutôt une relation particulière entre Dieu et les hommes qui se traduit dans des relations de paix, de justice et de fraternité entre les hommes. Jésus annonce qu’il est déjà présent, de manière non éclatante, comme une semence. Il est appelé à une plénitude à la fin des temps quand le Christ reviendra
C’est dans l’Eglise orthodoxe le sacerdoce des baptisés, se référant à Apocalypse 1,6 » il nous a faits rois et prêtres de Dieu son Père « . Ce sacerdoce ne se confond en aucune manière avec le sacerdoce des ministres Etymologiquement, le mot " ministre " signifie " serviteur " et " ministère " " service " (avec, au départ, une notion d'infériorité : la même racine a donné " moins " ou " mineur " !). La Réforme, reconnaît des ministères divers que tout membre de l'Eglise peut théoriquement exercer, mais qui sont confiés durablement ou temporairement à ceux qui sont aptes à les accomplir. ; tous sont avant tout membres du peuple de Dieu. Christ seul est prêtre, tous sont prêtres par participation (sacerdoce royal), quelques-uns sont évêques et presbytres (sacerdoce d’ordre). Christ est prêtre par l’onction, les ministres le sont par l’imposition des mains ; la seule ordination sacerdotale par onction est celle de l’onction chrismale du sacerdoce royal conféré à tout baptisé. L’Eglise catholique tient une doctrine semblable.
La sainteté est un attribut fondamental de Dieu. L’homme créé à l’image de Dieu est appelé à la sainteté. Dans l’Eglise primitive, les saints étaient les baptisés qui vivaient dans l’esprit évangélique. De nos jours les saints sont ceux, reconnus par l’Eglise ou non, qui ont atteint, dans cette vie, un degré important de participation à la sainteté de Dieu. Catholiques et orthodoxes pensent qu’ils peuvent intercéder pour les vivants ou les défunts devant Dieu.
L’Ancien Testament comprend le salut comme l’action de Dieu qui libère. Le texte de référence est la sortie d’Egypte, la libération de l’esclavage, de l’oppression. Cette idée de libération est reprise par le Nouveau Testament. La guérison d’une maladie, la relation rétablie avec Dieu et les autres, l’accueil de celui qui se considère perdu…sont signes du salut que Dieu donne. Le verbe » sauver » s’emploie au passif ce qui souligne le fait que Dieu est l’auteur du salut. L’être humain est sauvé, il ne se sauve pas lui-même
En 1054 un schisme Du verbe grec schizein qui veut dire " déchirer ", " fendre " et du substantif schisma " division " " séparation ". Aujourd'hui, dans son usage profane, ce mot s'apparente à celui de division, de dissidence. a rompu l’unité de l’Eglise, séparant l’Eglise de Rome de l’Eglise de Constantinople. Plusieurs tentatives ont été faites pour retrouver l’unité, en particulier aux conciles Assemblée de représentants autorisés de plusieurs ou de toutes les particulières. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. de Lyon (1274) et de Florence (1438) ; elles ont échoué. En 1964, le contact a été renoué entre le pape Paul VI et le patriarche Athënagoras de Constantinople. En 1975 les anathèmes Le grec anathèma signifie littéralement " ce qu'on place par-dessus ", " ce qu'on offre par surcroît ", " ce qu'on met à part ". Ce terme appartient déjà au langage religieux avant le christianisme.* de 1054 ont été voués par eux à l’oubli. Mais l’unité n’est toujours pas retrouvée
Professeur et évêque luthérien suédois (1866-1931). Fondateur du mouvement du Christianisme pratique L'un des courants fondateurs du , appelé aussi " Vie et Action " (d'après l'anglais Life and Work). Il vise la collaboration des Eglises dans le domaine des questions sociales, de la justice et de la paix ..
On parle de
L’expression » succession apostolique » désigne, de manière large, la continuité de l’apostolicité Du grec apostolos, apôtre, envoyé : une des quatre notes ou marques de l'Eglise (avec l'unité, la sainteté et la catholicité). Voir apostolique . de l’Eglise c’est-à-dire sa fidélité à l’enseignement originel posé par les apôtres. Mais cette expression s’entend souvent, de manière plus étroite, d’une succession historique d’évêques remontant sans interruption jusqu’aux apôtres. Dans la doctrine officielle de plusieurs Eglises (Eglise catholique romaine, Eglises orthodoxes, Eglise anglicane…), l’ordination d’un évêque, pour être valide, nécessite l’imposition des mains par un, ou plutôt plusieurs, autres évêques, inscrits eux-mêmes dans cette succession historique par l’imposition des mains reçue lors de leur propre ordination. Par contre, pour les Eglises luthériennes et réformées, l’apostolicité de l’Eglise n’est pas garantie par la continuité historique de la succession à travers le ministère épiscopal de l’Eglise, mais par la fidélité au message des apôtres.
Aussi appelé credo, son premier mot en latin (je crois). Profession de foi chrétienne résumant l’essentiel des points sur lesquels les Pères On dit plus couramment " Pères de l'Eglise ". Dans l'Antiquité, le maître était souvent désigné comme " Père ". sont tombés d’accord (c’est le sens du mot Symbole dans ce cas) lors des deux premiers conciles oecuméniques Conciles considérés comme " universels ". Ceux du premier millénaire se sont tous tenus en Orient, sur le territoire de la Turquie actuelle. (Nicée 325 et Constantinople 381)
Mot grec,
Dans les Eglises orthodoxes, le synode (local, provincial, patriarcal, œcuménique) est le seul organe de décision authentique. Il exprime ce que vivent et croient toutes les Eglises locales (doctrine, liturgie, vie spirituelle). Le synode ne comprend pas que des évêques, mais ceux-ci ont la primauté.
Dans l’Eglise catholique romaine, le synode (diocésain, provincial, épiscopal) reste soumis aux instances hiérarchiques, notamment aux décisions des conciles convoqués par le pape. Il n’a, par rapport à elles, qu’une fonction consultative.
La synodalité, sous différentes formes, a connu dans les Eglises protestantes un développement important et spécifique, en réaction contre l’exercice centralisé et hiérarchique du pouvoir dans l’Eglise romaine. Dans le protestantisme luthérien et réformé français, les synodes sont des assemblées où ministres et laïcs, délégués par les Eglises locales, décident des orientations à donner à la vie de l’Eglise dans les domaines théologique, liturgique, financier, éthique… Le synode manifeste le lien de communion qui unit les Eglises locales entre elles. Il rend visible la réalité de l’Eglise sur le plan régional et national.
Un seul Dieu en trois personnes. Terme traditionnel par lequel on qualifie Dieu (Père, Fils et St Esprit) dans son unité et sa diversité, sans confusion ni séparation.
Aux 12e et 13e siècles, plusieurs mouvements réformateurs font leur apparition, avec pour idéal un retour aux pratiques et à la simplicité de l’Eglise primitive. L’un des plus importants de ces mouvements est celui des Pauvres de Lyon, appelés communément Vaudois, du nom de son inspirateur, Vaudès ou Valdès. L’usage a retenu la forme italienne de ce patronyme : Valdo. Ce riche bourgeois de Lyon connaît la double vocation de pauvreté et de prédication. Il quitte son métier, sa famille, sa cité, regroupant à ses côtés un certain nombre de partisans pour mener avec eux la vie communautaire des premiers chrétiens. Méprisés par les uns comme des sortes de fous, injuriés comme prêchant l’Evangile sans autorisation, les Vaudois progressent quand même et se dispersent dans les régions les plus diverses : Dauphiné, Languedoc, Provence, Italie du Nord, Lorraine, Allemagne, jusqu’en Bohême où serait mort Valdo. Interdite par l’archevêque de Lyon, condamnée par le concile du Latran, l’oeuvre de Valdo se poursuit malgré de nombreuses persécutions. Les Vaudois choisissent en 1532 d’adhérer à la Réforme. Une Eglise vaudoise s’est constituée en Italie et dans le Rio de la Plata (Argentine et Uruguay)
Pasteur réformé néerlandais (1900-1985) qui joua un rôle considérable dans le mouvement oecuménique des deux premiers tiers du 20e siècle. Il fut en particulier le premier secrétaire général du COE Conseil oecuménique des Eglises : titre officiel de l'organisme que les anglophones nomment World Council of Churches (WCC). Créé en 1948 à Amsterdam, il regroupe aujourd'hui près de 350 Eglises anglicanes, orthodoxes et protestantes, soit plus de 500 millions de chrétiens. ; on dit qu’il en fut l’architecte.
Après des études à Oxford, il devient professeur en 1361. Il prend position contre le pape pour défendre les intérêts nationaux. Il déclare que l’Eglise n’est pas la propriétaire de ses biens mais simplement l’intendante. Il réclame la sécularisation des biens du clergé. Il est appelé à comparaître en 1377 devant un tribunal d’évêques à la cathédrale Saint Paul de Londres. Grâce au duc de Lancastre et malgré une audience houleuse et un début d’émeute populaire, il est acquitté. Il continue à réclamer une réforme de l’Eglise : il attaque la confession obligatoire, les pénitences, les indulgences L'indulgence existe dès le 11e siècle dans l'Eglise d'Occident. C'est la remise par l'Eglise des peines temporelles méritées par le pénitent en raison de ses péchés., le système de gouvernement dont le pape est le chef. Mais surtout Wyclif veut mettre la parole de Dieu à la portée de tous. Il traduit donc la Bible en langue anglaise, multiplie les sermons et les traités et organise un corps de prédicateurs itinérants. Il a pour devise : » Je crois que la vérité finira par triompher «