Glossaire
On désigne de ce nom un mouvement réformateur du 16e siècle, appelé aussi » Réforme radicale » ou » aile gauche de la Réformation « . Poussant à l’extrême les principes réformateurs, les anabaptistes prônent une rupture totale avec l’Eglise de leur temps et un retour au christianisme primitif. Ils seront appelés » rebaptiseurs » (c’est l’étymologie du mot » ana-baptistes « ) par leurs adversaires car refusant le baptême des enfants, ils baptisent à nouveau les adultes qui se convertissent. Ils récusent également toute forme d’alliance entre l’Eglise et les autorités politiques. Plusieurs formes différentes d’anabaptisme apparaissent presque simultanément au 16e siècle. En Suisse, c’est un mouvement non-violent. En Autriche, il prend une forme communautaire. En Allemagne, on les appelle (illuminés). Pour ceux-ci, il existe une révélation qui dépasse l’Ecriture, une » illumination » directe par des visions et des songes. Ils croient que le temps du jugement est arrivé et que le Royaume de Dieu Le mot grec utilisé dans le Nouveau Testament peut être traduit par royaume, règne ou royauté. Le Royaume de Dieu est là où Dieu règne. va bientôt devenir une réalité visible. En Allemagne (1525) et en Hollande (1535) les anabaptistes élaborent une utopie socio-politique révolutionnaire qui sera réprimée dans le sang
Réformateur français né à Noyon. Il a une formation d’humaniste, étudiant les lettres, la philosophie, le droit, l’hébreu, le grec, la théologie en divers lieux universitaires (Paris, Orléans, Bourges). En 1533, il adhère aux idées de la Réforme qu’il va, dès lors, inlassablement et de toutes sortes de manières, diffuser. En 1534 il est obligé de quitter la France pour Bâle où il rédige la première édition de l’un de ses ouvrages majeurs l’Institution de la Religion Chrétienne. Il ira ensuite à Genève (1536), à Strasbourg (1538), puis à nouveau Genève (1541) où il jouera un rôle théologique et politique très important. Exégète, enseignant, prédicateur, sa pensée rigoureuse fut largement diffusée en France dans les années 1540-1550. Elle va contribuer à l’édification d’une Eglise réformée en France, dont le premier synode se tient en 1559 à Paris. La confession de foi et la discipline ecclésiastique qui y furent adoptées sont l’une et l’autre directement inspirées par lui
Chantre chargé du chant liturgique ou de la direction des musiciens, dans certaines grandes églises ou écoles allemandes
Réformateur allemand né et mort à Eisleben. Moine, prêtre, docteur en théologie, professeur d’exégèse biblique, il était habité par une intense quête spirituelle concernant le salut. En travaillant l’épître aux Romains il découvre ce qui sera le coeur de son oeuvre et de la Réforme protestante au 16e siècle, le message du salut par la seule grâce de Dieu, en dehors des mérites de l’homme. En 1517 il rédige « 95 thèses » où il développe cette affirmation et dénonce la vente des indulgences. Déclaré hérétique en 1518, il est excommunié et mis au ban de l’Empire à la Diète de Worms en 1521. Il trouve alors un appui auprès des princes allemands. Auteur d’une oeuvre théologique considérable et traducteur de la Bible en allemand, il a pris part aux débats de son temps (controverse avec Erasme, attitude lors de la Guerre des Paysans…). Il a résisté à toute forme de désordre ecclésial et a commencé à poser les bases d’une Eglise « luthérienne »
Etymologiquement, le mot » ministre » signifie » serviteur » et » ministère » » service » (avec, au départ, une notion d’infériorité : la même racine a donné » moins » ou » mineur » !). La Réforme, reconnaît des ministères divers que tout membre de l’Eglise peut théoriquement exercer, mais qui sont confiés durablement ou temporairement à ceux qui sont aptes à les accomplir. Le ministère de la Parole est confié à des » ministres » formés et reconnus par la communauté. Au 16e siècle, le terme de » ministre » ou de » serviteur » désigne les pasteurs (terme qui ne deviendra courant qu’au 19e siècle). Aujourd’hui encore, ce terme est l’appellation officielle pour les pasteurs de l’Eglise réformée de France
On désigne ainsi au 19e siècle et au début du 20e le courant théologique (opposé au courant libéral On désigne par ce terme le courant théologique qui relativise l'importance du et met en avant l'aspect existentiel et éthique de la foi. Issu de la pensée des Lumières, il insiste sur l'importance du libre examen de la raison et sur la libre adhésion du coeur.) qui anime les Eglises protestantes attachées à la doctrine telle qu’elle est confessée dans le Symbole La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l'Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l'Evangile. des apôtres, la Confession de foi La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l'Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l'Evangile. de La Rochelle et les Confessions successives de l’Eglise réformée, d’où le nom d’orthodoxe. La nécessité d’une rédaction nouvelle de la Confession de foi La confession de foi est un texte de référence qui exprime la doctrine de l'Eglise. Elle a pour but de maintenir une prédication fidèle de l'Evangile. peut être reconnue, mais de toutes façons l’adhésion personnelle de chaque fidèle à la confession de foi est exigée. A l’extrême elle devient même condition de salut
Lors de la paix d’Augsbourg, en 1555, l’Allemagne est partagée entre luthériens et catholiques. Au nom du principe selon lequel les sujets doivent adopter la religion du prince (cuius regio, eius religio), les deux tiers du pays sont luthériens. Les sujets qui refusent de changer de confession, doivent émigrer vers un territoire qui corresponde à leur conviction religieuse. Mais cela ne concerne que les couches sociales qui ont la possibilité matérielle de se déplacer : classe aisée, artisans, commerçants, employés… Les paysans propriétaires sont contraints à la sédentarité