Glossaire
Anselme est un moine italien du 11ème siècle qui est venu très jeune à l’abbaye du Bec-Hellouin en Normandie où il fit sa formation intellectuelle et religieuse. Il devient prieur de cette abbaye et son enseignement était très recherché. Puis, à la fin de sa vie il devient archevêque de Cantorbéry, à l’époque primat (représentant du pape) dans l’Etat plantagenêt. Il laisse une oeuvre importante que l’on considère comme le fondement de la scolastique. Il est le premier à avoir affirmé la place de la raison dans le champ de la foi : comprendre ce que l’on croit. L’époque pendant laquelle il vit est marquée par des progrès techniques importants. Il est donc un philosophe engagé qui a des fonctions publiques et qui veut comprendre le réel et agir sur lui. De son oeuvre théologique, on retient surtout l’argument ontologique de l’existence de Dieu. Il a aussi donné une interprétation de l’incarnation et de la mort de Jésus Christ qui entre dans sa théorie de la justice de Dieu. La faiblesse humaine exigeait une réaction divine face à l’impasse du péché. Dieu est en effet doublement touché par la désobéissance des hommes, qui n’accomplissent pas Son oeuvre et qui Le déshonorent. Sur le modèle féodal des relations entre le suzerain et ses vassaux, Jésus Christ, le Fils, personne de la trinité, a une attitude chevaleresque. En échange de sa vie il libère les vassaux captifs et ainsi lave l’honneur souillé du suzerain. La justice de Dieu est respectée, son honneur rétabli et sa miséricorde manifestée. Cette explication sera reprise et systématisée par Thomas d’Aquin. En dehors du contexte féodal, les commentaires qui en seront faits ensuite réduiront cette analyse en termes de calcul que l’on résumera sous l’appellation d’expiation substitutive.
Ce terme vient de deux mots grecs anthrôpos qui signifie l’homme (homme et femme) et morphê qui signifie la forme. Ce terme désigne dans le discours une manière de parler de Dieu comme si c’était un homme, tant au niveau des sentiments que des actions.
Le terme apocalyptique a pris en français le sens de catastrophe très violente évoquant la fin du monde. Dans la Bible ce terme se rapporte bien à la fin des temps, mais il signifie » dévoiler « , » révéler « . En mettant en scène le dévoilement de la vérité à la fin des temps, la littérature apocalyptique cherche à révéler un sens profond derrière les événements de l’histoire. Il ne s’agit donc pas de prédictions mais d’une interprétation de l’histoire qui réorganise la vision du monde et de l’univers. La littérature apocalyptique se caractérise par :
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La pseudonymie : ces écrits sont placés sous l’autorité d’un grand personnage du passé qui dévoile le plan de Dieu selon un calendrier, des origines à la fin de l’histoire
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L’ésotérisme : les révélations sont exprimées en langage codé
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Le monde et le temps sont coupés en deux, d’un côté le monde actuel qui va vers sa fin, de l’autre le monde et le temps de Dieu
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Le déterminisme : tout est déjà écrit
Discipline qui a pour but de défendre la religion contre les attaques dont elle l’objet.
Canon vient d’un mot grec signifiant « roseau », » bâton « , » règle pour mesurer « . Le canon est une règle concernant la foi et la discipline. Le canon des Ecritures est le catalogue des livres reconnus par l’Eglise et réunis dans la Bible.
Le mot « charité » vient de la francisation du latin
Le concile est l’assemblée de représentants autorisés de toutes les Eglises particulières, ou tout au moins de plusieurs d’entre elles. Il prend des décisions en matière de doctrine et de vie chrétienne. L’assemblée de Jérusalem (Actes 15 ; Galates 2,1-10) en est le modèle néo-testamentaire. L’autorité des décisions des conciles des 5 premiers siècles est reconnue par toutes les traditions chrétiennes. Le plus récent concile est le concile Vatican II (1962-1965) de l’Eglise catholique.
Partant d’une lecture littérale de la Bible, cette théorie défend la vision biblique de la création du monde et des espèces animales et humaine, et s’oppose aux théories de l’évolution issues des travaux de Darwin, comme aux recherches actuelles sur l’origine de l’univers et de la vie. D’autres positions essaient de démontrer que les découvertes scientifiques ne font que confirmer le texte biblique.
Deutéronome signifie en grec deuxième loi. C’est le titre donné en grec au cinquième livre de la Bible, qui termine ainsi le Pentateuque et qui ouvre sur les livres historiques. Il se présente comme une grande prédication de Moïse avant sa mort et donc avant l’entrée en terre promise. Cette prédication est une interprétation de la Loi et une actualisation des paroles données précédemment.
Il s’agit d’une discussion publique sur une thèse philosophique, scientifique ou théologique. Dès l’Antiquité, Aristote Il est disciple de Platon, précepteur et ami d'Alexandre le Grand. Pour lui, la philosophie offre une vision ordonnée de l'ensemble du savoir humain. en avait fixé les règles et les formes. Elle devient courante au 12e siècle et peut prendre différentes formes. Au 16e siècle, ce mode de débat contradictoire est particulièrement prisé par les théologiens. Les Réformateurs y auront fréquemment recours pour défendre et faire avancer leurs idées
Né à Rotterdam, il fut appelé » le prince des humanistes « . Il entra au couvent des Augustins. Il poursuivit ses études à Paris au Collège Montaigu où, quelques années plus tard, étudia Calvin. Il s’efforça d’appliquer les règles philologiques -mises au point par les humanistes- aux Ecritures bibliques avec le souci de les rendre accessibles aux plus humbles. Il voyagea dans toute l’Europe où il diffusa des idées qui seront reprises par les Réformateurs. Lié d’amitié avec plusieurs d’entre eux (Bucer, Farel, Melanchthon, Oecolampade, Zwingli…) et malgré la sympathie qu’il avait pour nombre de leurs thèses, il refusa toujours de rompre avec l’Eglise romaine. Il pensait possible une réforme de l’Eglise de l’intérieur. Erasme refusait la violence, notamment en matière religieuse. Sa pensée était faite de mesure et de pondération. Luther lui a reproché sa tiédeur. En 1521, à Bâle, il écrit son Essai sur le libre-arbitre. Luther lui répondra dans son Traité du serf arbitre
Ce mot est souvent confondu avec celui de morale dont il est proche. L’un et l’autre désignent ce qui permet de déterminer les finalités de la vie humaine, ce qui est bien et mal, bon et mauvais, juste et injuste. On peut toutefois les distinguer en désignant du terme de morale les dispositions et prescriptions concrètes (dont le moralisme est la forme extrême) et du terme éthique les orientations ou convictions générales permettant à chacun de s’orienter dans ses comportements.
Pour le chrétien, l’expérience de la foi, ne se réduit pas à une pure intériorité. Elle s’exprime et se traduit concrètement au cœur de la réalité du monde par des paroles et des actes. On ne peut pas tirer de la Bible une éthique qui serait directement transposable pour aujourd’hui. Il faut plutôt essayer de comprendre comment les auteurs bibliques ont affronté les questions éthiques de leur temps et, à cette lumière, tenter de répondre aux défis de notre époque.
Il s’agit de l’époque de la déportation du peuple d’Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C’est la fin du Royaume du Nord. A l’Empire assyrien succéda l’Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem de 598 à 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu’une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l’élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l’édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays.
Théologiquement, l’exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L’exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l’Ancien Testament ont été écrits après le retour de l’exil.
Ordre religieux fondé par François d’Assise (1182-1226). Entendant le texte de l’évangile selon Matthieu (10,7-11) où Jésus annonce aux disciples qu’ils doivent aller prêcher dans la pauvreté, François décide de devenir prédicateur itinérant. Rejoint par quelques compagnons, et avec l’autorisation du pape, ils vont de lieu en lieu pour annoncer la Parole de Dieu en vivant dans la pauvreté. Puis ils établissent un premier monastère. Pour les femmes, un ordre, les Clarisses, est fondé par une jeune fille d’Assise nommée Claire. Puis un troisième ordre, ou Tiers-Ordre, voit le jour, pour aider les laïcs à vivre dans leur vie quotidienne les conseils évangéliques (pauvreté, chasteté, obéissance) remis en vigueur par François. L’ordre des Frères Mineurs ou Franciscains est créé. La règle de 1221, remaniée en 1223, en fixe définitivement l’organisation. A sa suite apparaissent d’autres ordres mendiants, en particulier les Dominicains qui vont fortement influencer la vie religieuse du 13e siècle
Avocat indien né en 1869. Dans son combat contre le racisme en Afrique du Sud, puis pour l’indépendance de l’Inde, il a développé les principes et les techniques de la non-violence. Cette méthode de lutte contre les injustices vise à faire pression sur l’adversaire en respectant sa personne, par appel à sa conscience (jeûne, marche, séjour en prison) ou par rapport de force (grève, boycott). Appelé plus couramment Mahatma Gandhi ( » la grande âme Gandhi « ), il est considéré comme l’un des pères fondateurs de l’Inde moderne, libérée du pouvoir colonial britannique. Gandhi est assassiné en 1948
Ce terme vient d’un mot grec qui dérive des verbes choisir ou prendre. En grec le mot hérésie désigne le choix d’un objet intellectuel, donc une école philosophique. Au début les juifs désignaient ainsi les différentes tendances au sein du judaïsme puis ce terme a pris une connotation négative de déviance par rapport à une tradition jugée bonne. Ainsi, au début du christianisme ce terme hérite de la tradition grecque le sens de choix d’une tradition philosophique sans jugement et de la tradition juive le sens d’hétérodoxie, ou déviance par rapport à la doctrine juste. Dès les écrits du Nouveau Testament c’est ce sens qui va dominer dans le christianisme
Pour la Renaissance, l’humanisme comporte plusieurs aspects :
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L’humanisme philologique fut un immense travail de restitution et de diffusion des textes anciens.
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L’humanisme pédagogique préconise l’étude des lettres latines et grecques dans leurs textes d’origine.
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L’humanisme philosophique est fondé sur la connaissance de l’homme, l’accomplissement harmonieux de sa nature, sous le contrôle de sa raison. /li>
Alors qu’il n’était pour certains que l’étude érudite de textes, l’humanisme fut aussi pour des gens comme Rabelais, Erasme, Montaigne une » conception sobre et équilibrée de la vie humaine » (Emile Bréhier)
Catalogue de livres que l’autorité catholique romaine interdit de lire, d’imprimer et de diffuser. Cette censure a été créée au 16e siècle et elle a été abolie par le pape Paul VI en 1965
Pasteur baptiste noir américain né en 1929. Il a lutté contre la discrimination raciale aux Etats-Unis au moyen de méthodes non-violentes inspirées de sa lecture de l’Evangile et de l’expérience de Gandhi Avocat indien né en 1869. Dans son combat contre le racisme en Afrique du Sud, puis pour l'indépendance de l'Inde, il a développé les principes et les techniques de la non-violence. : boycott, manifestations, sit-in, grèves, désobéissance civile. Les actions qu’il a conduites lui ont valu plusieurs séjours en prison et ont abouti à ce que la Cour Suprême des Etats-Unis déclare illégale la ségrégation pratiquée envers les noirs. Prix Nobel de la paix en 1964, il est assassiné en 1968
Le manichéisme est une religion syncrétique fondée par un perse Mani au 3e siècle. Cette religion mêlait des éléments du christianisme et du bouddhisme. Dans cette religion, le bien et le mal sont des principes fondamentaux, égaux et antagonistes. Ce terme désigne maintenant une conception dualiste du bien et du mal, comme principes essentiellement irréductibles.
Marcion est un théologien de la première moitié du 2ème siècle (il est mort aux environ de 160). Il a été chassé de la communauté en 144 comme hérétique. Il considérait que le message de Jésus était déformé par l’Eglise de son temps et entendait prêcher dans toute sa pureté le message originel de Jésus. Selon lui le noyau de l’Evangile consiste dans la rédemption de l’homme réalisée par pure miséricorde divine en Jésus-Christ. A partir de cela et de la lecture des Ecritures, l’Ancien Testament à l’époque, il en conclut que le Dieu de l’Ancien Testament ne pouvait pas être le Dieu Père de Jésus-Christ. La doctrine de Marcion peut se résumer en deux points :
le Dieu bon, Père de Jésus-Christ, rédempteur, se distingue du Dieu de l’Ancien Testament, Seigneur et créateur
il faut donc rejeter l’Ancien Testament qui ne peut être fondement de la foi chrétienne.
Pour Marcion le Dieu de l’Ancien Testament n’est pas essentiellement mauvais, mais il révèle sa nature en créant le monde qui dégénère. Il permet que l’homme lui désobéisse et ainsi se précipite dans la mort. Il s’exprime dans la Loi et il est essentiellement juge. Pour Marcion, ces traits sont incompatibles avec le Dieu bon révélé en Jésus-Christ, qui ne juge pas mais sauve.
Marcion a constitué un canon des Ecritures chrétiennes, en ne gardant que certaines lettres de Paul et l’Evangile de Luc, avec beaucoup de coupures. Son ouvrage, que l’on ne connaît que par ses détracteurs, intitulé
La doctrine de Marcion s’est étendue dans tout le monde chrétien et a été très influente jusqu’à la fin du 2ème siècle. En Orient on trouve des dénonciations contre cette doctrine jusqu’au 5ème siècle.
Le monothéisme est la croyance en un dieu unique à l’exclusion de toute autre divinité. Par son caractère exclusif, le monothéisme se distingue de l’hénothéisme ou de la monolâtrie qui, tout en reconnaissant un dieu unique ne nient pas l’existence d’autres divinités. Sont monothéistes les religions israélite, chrétienne et musulmane. La conviction monothéiste n’est pas uniforme dans l’Israël ancien : on peut distinguer le monothéisme pur professé dans certains milieux prophétiques de la religion populaire souvent mêlée aux usages hérités ou empruntés à d’autres religions du milieu ambiant.
On dit plus couramment » Pères de l’Eglise « . On désigne ainsi les théologiens des premiers siècles jusqu’aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l’Eglise), on appelle » Pères Apostoliques » ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre » Pères latins » et » Pères grecs » selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits
L’étymologie du mot » police » est intéressante. En effet, le mot » police » vient du latin
Le mot » religieux » dépasse le cadre des religions (christianisme, judaïsme, islam, hindouisme, etc.). Il désigne toute référence que l’être humain revendique comme ultime, guidant sa vie, ses décisions, ses choix. On peut avoir un sentiment religieux en contemplant la nature. Pour d’autres, des convictions politiques revêtent un caractère religieux
Le mot » symbole » vient du grec
Lorsque le roi David s’est installé à Jérusalem, il décida de construire un temple pour accueillir l’Arche de l’alliance, dans laquelle il y avait les tables de la loi donnée par Dieu à Moïse. Mais Dieu lui fait savoir qu’il s’est contenté de voyager sous une tente pendant la traversée du désert et que, pour le moment, il n’a pas besoin d’un temple (Lire 2Samuel 7). Salomon, fils de David, construira le temple vers 960 av. JC. La construction du temple de Jérusalem est détaillée dans Lire 1Rois 6. Il fut magnifique. Il reprenait le plan de l’arche de l’alliance.
En 587 av. JC, le temple fut détruit par Nabuchodonosor.
Vers 515 av. JC, au retour de l’Exil, il fut reconstruit, mais beaucoup plus modeste.
En 168 av. JC Antiochus IV Epiphane, de la dynastie des Séleucides, installa un autel païen dans le temple. Suprême sacrilège !
En 164, le temple fut purifié, on redressa les murs, on construisit un nouvel autel de pierres non taillées conformément à la loi, on brûla de l’encens, on alluma le chandelier à sept branches, c’est la fête de la dédicace, la hanoukka, célébrée chaque année. On entoura le temple d’une solide muraille et on y plaça une garnison.
En 63 av. JC, lorsque Pompée prit Jérusalem, il pénétra dans le temple mais le laissa intact.
En 70 ap. JC, le temple fut détruit lors de la prise de Jérusalem par les Romains, les mobiliers et ustensiles furent emmenés à Rome par Titus.
Le temple est le signe visible de la présence de Dieu au milieu de son peuple. Jésus dit à ses disciples :
« Or, je vous le dit, il y a ici plus grand que le temple . » Lire Matthieu 12,6.
Et dans l’Evangile de Jean, après que Jésus eut chassé les marchands du temple, il dit aux Juifs :
Jésus leur répondit : « Détruisez ce temple et, en trois jours, je le relèverai. » Alors les Juifs lui dirent : « Il a fallu quarante-six ans pour construire ce Temple et toi, tu le relèverais en trois jours ? » Mais lui parlait du temple de son corps. Jean 2,19-21.
Pour Paul, le chrétien est membre du Corps du Christ, lui-même temple de Dieu, habité par l’Esprit.
« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple de Dieu et que l’Esprit de Dieu habite en vous ? Si quelqu’un détruit le temple de Dieu, Dieu le détruira. Car le temple de Dieu est saint et ce temple, c’est vous. » 1Corinthiens 3,16-17.
Philosophe et théologien. De naissance noble, il entre en 1230 à l’abbaye bénédictine du Mont-Cassin. Puis il fait ses études à Naples et entre en 1243 chez les dominicains malgré le désaccord de sa famille. Ses études et son enseignement vont l’amener à Paris, Cologne, Orvieto, Viterbe et Rome. Alors qu’à la suite des croisades, l’Occident retrouve les oeuvres perdues d’Aristote qu’avait conservées la civilisation arabe, Thomas d’Aquin va tenter de faire la synthèse de la philosophie d’Aristote et du christianisme. Il développe ainsi une synthèse globale entre foi et savoir, révélation et raison, théologie et philosophie. Son oeuvre culmine dans la Somme théologique, écrite entre 1266 et 1273 et non achevée. La canonisation de Thomas d’Aquin en 1323 et sa promotion comme « Docteur de l’Eglise » en 1567 ont garanti, du point de vue institutionnel, l’influence de sa doctrine
D’une racine latine qui veut dire » ce qui franchit, dépasse » . Dans le domaine philosophique ou religieux, on désigne de ce mot des réalités qui se situent hors de portée ou de connaissance de l’être humain. Quand on parle de la transcendance de Dieu, on souligne son caractère insaisissable. La transcendance du Dieu chrétien n’exclut toutefois pas la proximité de Dieu qui s’incarne en Jésus Christ, Dieu Emmanuel ( » Dieu avec nous » ), celui qui se tient aux côtés de l’humain
Ce mouvement tire son nom de celui de son fondateur : un certain Pierre Valdo (Valdès ou Vaudès) qui vécut à Lyon à la fin du 12e et au début du 13e siècle. Vers l’an 1170, il vendit tous ses biens pour vivre dans la pauvreté et se consacrer à la prédication de l’Evangile. Lui et ses compagnons, » les pauvres de Lyon « , reçurent d’abord l’autorisation de prêcher, mais elle leur fut assez vite retirée par le pape. Accusés d’insoumission à l’autorité et de schisme, ils furent excommuniés et chassés de Lyon (1182), condamnés comme hérétiques (1184). Cela n’empêcha pas le mouvement de se développer dans le Sud de la France, en Italie, dans les pays germaniques, en Bohême (avant Jean Hus). En 1532, au Synode de Chanforan (Italie), les Vaudois décident de se rallier à la Réforme. Ils constituent aujourd’hui l’une des principales Eglises protestantes d’Italie