Psaume 22 - Culture
La basilique Saint-Marc à Venise est ornée d’une série de mosaïques qui racontent les épisodes importants de l’histoire de Joseph et ses frères. La mosaïque en illustration représente le moment où Joseph est vendu par ses frères. Joseph ressemble au Christ : il a un visage similaire à de nombreuses représentations du Christ ; son geste de la main est semblable au geste de bénédiction du Christ (Source: Joseph et ses frères. Les mosaïques de Saint-Marc à Venise, Paris:Cerf, 1987, p. 10.)
Voici pour comparaison une représentation du Christ sur la mosaïque de la Déisis à Sainte-Sophie (Istanbul, Turquie).
Voici trois des sept tableaux qu’a peints l’artiste contemporaine Macha Chmakoff, inspirée par les sept dernières paroles du Christ. Elle résume ainsi sa démarche : « La peinture, à condition qu’elle résiste à la tentation de l’anecdotique et du spectaculaire, peut entraîner le spectateur au-delà de la surface de la toile pour le mettre en contact avec l’intime du mystère … comme si la toile absorbait en sa surface colorée notre extériorité pour nous permettre de nous rendre un instant au point aveugle de nous-mêmes, là où, irrémédiablement, une parcelle de divin s’est inscrite. »
Plusieurs œuvres musicales ont été composées à partir des sept paroles attribuées au Christ sur la croix. Le verset 2 du psaume 22, repris dans les évangiles selon Matthieu et selon Marc, correspond à la 4e parole du Christ.
1ère parole : Luc 23,34 « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font »
2e parole : Jean 19,26-27 « Femme, voici ton fils » « Voici ta mère »
3e parole : Luc 23,43 « En vérité, je te le dis, aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis »
4e parole :Matthieu 27,46 et Marc 15,34 « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »
5e parole : Jean 19,28 « J’ai soif »
6e parole : Jean 19,30 « Tout est achevé »
7e parole : Luc 23,46 « Père, entre tes mains, je remets mon esprit »
Le compositeur allemand Félix Mendelssohn-Bartholdy (1809 – 1847) a composé un motet (op. 78, n° 3 en 1844) intitulé Mein Gott, warum hast du mich verlassen (Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?) qui reprend presque tout le texte du psaume 22.
Le compositeur autrichien Joseph Haydn (1732 – 1809) a composé trois versions de l’œuvre intitulée « Les sept dernières paroles du Christ en croix » : une version pour orchestre en 1787, une version pour quatuor à cordes en 1788 et une version pour orchestre, chœur et solistes en allemand en 1796.