Glossaire
Le terme apocalyptique a pris en français le sens de catastrophe très violente évoquant la fin du monde. Dans la Bible ce terme se rapporte bien à la fin des temps, mais il signifie » dévoiler « , » révéler « . En mettant en scène le dévoilement de la vérité à la fin des temps, la littérature apocalyptique cherche à révéler un sens profond derrière les événements de l’histoire. Il ne s’agit donc pas de prédictions mais d’une interprétation de l’histoire qui réorganise la vision du monde et de l’univers. La littérature apocalyptique se caractérise par :
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La pseudonymie : ces écrits sont placés sous l’autorité d’un grand personnage du passé qui dévoile le plan de Dieu selon un calendrier, des origines à la fin de l’histoire
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L’ésotérisme : les révélations sont exprimées en langage codé
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Le monde et le temps sont coupés en deux, d’un côté le monde actuel qui va vers sa fin, de l’autre le monde et le temps de Dieu
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Le déterminisme : tout est déjà écrit
Dans les lettres de Paul, la notion de « chair » désigne la condition humaine, sans connotation négative a priori. A travers cette notion Paul entend la matérialité de la vie d’un individu, qui est toujours un corps agissant dans un espace, un temps et un milieu donnés. Ainsi la chair ou la condition charnelle prend différents sens suivant le contexte. Sous la plume de Paul, cette notion apparaît le plus fréquemment dans la lettre aux Romains et dans la lettre aux Galates quand il décrit en quoi notre condition humaine nous tient prisonniers. Elle est alors présentée en opposition avec l’Esprit de Dieu. Il ne faut donc pas comprendre cette opposition comme un combat entre la chair qui serait mauvaise et ce qui relèverait du spirituel en l’homme. Pour Paul, il n’y a pas d’opposition en l’homme entre chair et esprit. C’est bien la personne humaine qui est prisonnière dans la « chair », essentiellement parce qu’elle veut être à elle-même sa propre référence.
Cette expression désigne la communauté dans laquelle et pour laquelle l’évangile de Jean a été rédigé (« johannique » vient de Jean). La critique historique et exégétique estime que cette communauté johannique s’est constituée en Syrie et s’est déplacée ensuite en Asie Mineure. Cette communauté a dû connaître des conflits importants avec le judaïsme synagogal en Syrie au moment de la séparation entre Juifs et chrétiens. Cela expliquerait le ton polémique des discussions entre Jésus et les Pharisiens rapportées dans l’évangile, ainsi que l’insistance sur l’hostilité des autorités juives vis-à-vis de Jésus. L’évangile selon Jean a pour but d’affermir la foi de cette communauté éprouvée.
Synoptique vient d’un terme grec qui signifie « voir ensemble » (syn=ensemble et opsis=le regard/la vue). Les trois évangiles selon Matthieu, Marc et Luc sont appelés synoptiques car ils présentent suffisamment de ressemblances pour qu’on puisse les « regarder ensemble ». Ils sont composés de petites unités narratives bien individualisables, dont un grand nombre figure dans deux ou trois de ces évangiles. L’évangile selon Jean apparaît d’emblée comme différent dans son style et sa structure.
Dans la recherche biblique, on parle de « synopse » quand on place des récits qui se ressemblent sur plusieurs colonnes pour les comparer.
La gloire comme manifestation de la présence de Dieu est constamment présente dans la Bible hébraïque comme dans le Nouveau Testament. Par contre dans le Nouveau Testament, le verbe « glorifier » se trouve essentiellement dans l’évangile selon Jean. Dire que Jésus est glorifié par Dieu sur la croix signifie que Dieu l’associe à lui-même. Il lui fait partager sa gloire éternelle. C’est une autre façon de parler de la résurrection. Il est dit aussi que le Fils a glorifié le Père. Cette réciprocité signifie que pendant son ministère terrestre et sur la croix Jésus a révélé la gloire ou la présence de Dieu comme Père.
Il s’agit d’un mot qui vient du latin et veut dire « prendre chair ». Le mot ne fait pas partie du vocabulaire du Nouveau Testament bien que ce soit son message central : Dieu s’est fait homme en Jésus Christ. Il a ainsi accepté tout ce que comporte une vie humaine jusque dans sa fragilité et sa mort.
La Loi est l’ensemble des prescriptions données par Dieu à son peuple pour l’aider à vivre. Les principales, » dix commandements » ou » dix paroles » se trouvent en Exode 20,1-17 et en Deutéronome 5,6-22. Le livre du Deutéronome (terme qui vient du grec et signifie »
Au premier siècle imprégné de philosophie stoïcienne, ce terme (
Car la rupture catégorique (et dans une certaine mesure scandaleuse) de Jean avec les idées de son temps, consiste à dire que » le Verbe a été fait chair » (Jean 1,14a). Autrement dit, Dieu est devenu un homme, plus précisément cet homme-là : Jésus de Nazareth. Ce paradoxe est inadmissible pour la sagesse humaine, et Jean le sait : » les ténèbres ne l’ont point comprise » (1,5b).
D’un mot hébreu qui signifie » séparé « , il désigne un des courants religieux juifs. Celui-ci met l’accent sur l’étude et le respect de la loi divine écrite. Les pharisiens sont des hommes pieux, vertueux, très soucieux d’appliquer la loi de Dieu et de se garder des impuretés rituelles. Pour vivre la sainteté de Dieu, il fallait être » séparé » des autres. Il s’est trouvé en forte opposition avec le christianisme naissant notamment autour de la question du respect de la Loi comme condition d’accès à Dieu. Au fil des ans, le terme » pharisien » a pris une connotation péjorative pour désigner tout comportement hypocrite. On parle même de » pharisaïsme « .