Le juste est mis à nu - Textes bibliques
D’autres endroits dans l’Ancien Testament mentionnent la fragilité de l’être humain. Cette fragilité est liée à la représentation que l’on se fait de l’être humain : il est façonné de poussière, et à la mort, il redevient poussière.
Genèse 2,7-8
Le SEIGNEUR Dieu modela l’homme avec de la poussière prise du sol. Il insuffla dans ses narines l’haleine de vie, et l’homme devint un être vivant. Le SEIGNEUR Dieu planta un jardin en Éden, à l’orient, et il y plaça l’homme qu’il avait formé.
Ecclésiaste 12,1-8
Et souviens-toi de ton Créateur aux jours de ton adolescence,
– avant que ne viennent les mauvais jours et que n’arrivent les années dont tu diras: « Je n’y ai aucun plaisir »,
– avant que ne s’assombrissent le soleil et la lumière et la lune et les étoiles, et que les nuages ne reviennent, puis la pluie, au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux, où s’arrêtent celles qui meulent, trop peu nombreuses, où perdent leur éclat celles qui regardent par la fenêtre, quand les battants se ferment sur la rue, tandis que tombe la voix de la meule, quand on se lève au chant de l’oiseau et que les vocalises s’éteignent; alors, on a peur de la montée, on a des frayeurs en chemin, tandis que l’amandier est en fleur, que la sauterelle s’alourdit et que le fruit du câprier éclate; alors que l’homme s’en va vers sa maison d’éternité, et que déjà les pleureuses rôdent dans la rue;
– avant que ne se détache le fil argenté et que la coupe d’or ne se brise, que la jarre ne se casse à la fontaine et qu’à la citerne la poulie ne se brise,
– avant que la poussière ne retourne à la terre, selon ce qu’elle était, et que le souffle ne retourne à Dieu qui l’avait donné.
Vanité des vanités, a dit le Qohéleth, tout est vanité.
Les textes de l’Ancien Testament reflètent des théologies diverses. Selon l’époque et le milieu, l’image de Dieu change. Certaines affirmations théologiques peuvent devenir inacceptables, ce qui conduit parfois à modifier les textes. En 2 Samuel, on lit que c’est Dieu qui inspire à David l’idée du recensement du peuple ce qui représente une désobéissance à la loi. David sera puni pour cette action :
2 Samuel 24, 1
La colère du SEIGNEUR s’enflamma encore contre les Israélites, et il excita David contre eux en disant: « Va, 1dénombre Israël et Juda. »
Apparemment, cette manière d’exposer les choses est insupportable à l’auteur des Chroniques :
1Chroniques 21, 1
Satan se dressa contre Israël et il incita David à dénombrer Israël.
Ce texte par ailleurs totalement parallèle au premier remplace Dieu par Satan Dans la Bible, on désigne ainsi, avec une majuscule, celui qui s'oppose à Dieu. On trouve encore les noms de diable (en grec : " celui qui divise "), de Satan (traduction de l'hébreu : " celui qui accuse "), de Malin (celui qui fait le mal), etc...
Elisabeth et Zacharie, juste et pourtant, pas d’enfant…
Dans le Nouveau Testament (Luc 1,5-7), le couple d’Elisabeth et de Zacharie est présenté d’une manière comparable à Job en ce qui concerne leur irréprochabilité : » Il y avait au temps d’Hérode, roi de Judée, un prêtre nommé Zacharie, de la classe d’Abia; sa femme appartenait à la descendance d’Aaron et s’appelait Elisabeth.