Marthe et Marie - Contexte
L’hospitalité est une notion importante et, selon l’exégète François Bovon, « l’accueil des missionnaires itinérants n’a cessé d’être une préoccupation chrétienne ». Le propriétaire ou l’habitant du lieu ouvre sa maison aux chrétiens de passage. Marthe, en digne maîtresse de maison, se « met en quatre » selon une expression familière pour accueillir son hôte Jésus et pour respecter les règles d’hospitalité.
Dans l’évangile selon Luc, l’épisode de Marthe et Marie se situe juste après la parabole du samaritain qui met l’accent sur l’attention portée au prochain et qui peut répondre à la question : qui servir ? Avec Marthe et Marie, on assiste à un « recadrage » du service. Le mot grec utilisé pour ce service est diakonia ou diakonein (v. 40) qui a donné en français les mots diacre et diaconat. Ce texte peut faire réfléchir sur la question de : comment servir ? Quelle place accordée à l’action et à l’écoute (voire la contemplation) dans notre vie ?
Le contraste est saisissant entre les deux sœurs. Les verbes concernant Marthe sont tous des verbes d’action qui dénotent sa fébrilité. Les verbes décrivant l’attitude de Marie sont des verbes qui montrent une passivité apparente.
Marthe | Marie |
le reçut dans sa maison. était tiraillée. étant survenue. dit | s’étant assise. écoutait |
Ce qu’en dit Jésus : tu t’inquiètes. tu t’agites | Ce qu’en dit Jésus : a choisi la bonne part. qui ne lui sera pas ôtée |