Glossaire
L’alliance est un motif central dans le livre de l’Exode, thème qui prolonge l’alliance de la Genèse et se poursuit jusque dans le Deutéronome. L’origine du terme alliance, en hébreu : berît, reste incertaine. Le mot alliance est souvent associé au verbe hébreu « couper » traduit par « conclure ». L’expression « couper l’alliance » fait référence à un rituel d’engagement solennel dans un traité qui liait deux royaumes et dans lequel un animal était coupé en deux. La notion d’alliance de l’Ancien Testament provient de la pratique des relations diplomatiques entre les états du Proche Orient Ancien et renvoie à l’idée générale d’une relation entre partenaires unis par un contrat. Les textes de traités entre un suzerain et son vassal contiennent un certain nombre d’obligations, d’engagements réciproques qui lient les partenaires.
Le mot » ange » vient du grec angelos qui signifie » messager « . Les anges sont ceux qui transmettent la parole ou les signes de Dieu.
Mot qui signifie » caché » et s’applique à certains livres de l’Ancien et du Nouveau Testament. Concernant l’Ancien Testament, la Réforme a considéré tout livre qui ne figure pas dans la Bible hébraïque comme » apocryphe « . Quant au Nouveau Testament, » apocryphe » est employé par les Eglises chrétiennes pour désigner des livres datant des premiers siècles de l’Eglise et qui n’ont pas été retenus dans le canon biblique.
L’araméen était la langue usuelle de la vie quotidienne. C’est une langue sémitique, proche de l’hébreu, parlée au cours de l’Antiquité dans tout le Proche-Orient.
L’Arche de l’Alliance semble un objet de culte depuis la traversée du désert après la libération de l’Egypte . Les descriptions de cette » arche » datent du temps de l’Exil* et s’appuient sur des souvenirs ce qui rend difficile voire impossible une reconstruction. Par ailleurs, on mentionne plus que l’extérieur le contenu de cette arche : les tables de la loi. L’arche signifie la présence de Dieu au milieu de son peuple
L’Assomption est un dogme catholique selon lequel, au terme de sa vie terrestre, Marie a été » enlevée corps et âme » au ciel. C’est aussi le nom de la fête catholique célébrant cet événement. Le terme vient du latin assumptio qui signifie » prendre, enlever, assumer « . Les Eglises orthodoxes parlent de » dormition » de la Vierge. Les protestants n’y souscrivent pas parce qu’il ne repose sur aucun fondement biblique
Le mot est d’origine grec et signifie à l’origine » baguette » ou » règle de charpentier » et par extension a pris le sens de » règle » . Finalement ce mot a désigné une liste ou un catalogue de livres, représentant la règle qui délimitait les Ecritures reconnues, et faisant autorité pour la foi juive puis chrétienne. Dans le christianisme, on appelle » canon biblique » la liste des livres qui constituent la Bible.
Ce terme désigne la dispersion des juifs hors de la Judée, sous l’effet des famines, guerres, exils, pratiques commerciales… La présence de juifs est attestée en Egypte au VIème siècle av. JC et en Perse où certains ont vécu après les déportations du début du VIème siècle av. JC. A partir du IVème siècle av. JC, avec Alexandre et ses successeurs, ils vont s’implanter dans les villes tout autour de la Méditerranée.
Au premier siècle de notre ère, la diaspora méditerranéenne est très développée dans les villes d’Asie Mineure, à Antioche et Alexandrie et jusqu’à Rome.
Puisqu’il n’y a qu’un seul Temple, celui de Jérusalem, les juifs de la diaspora vont créer la synagogue pour pouvoir observer les pratiques rituelles de la loi. Ils vont jouer un rôle considérable dans la religion juive et son évolution.
Maître Eckhart, dominicain allemand, enseigne dans différents monastères. En 1302, il obtient une maîtrise à Paris et à partir de 1323, il enseigne à Cologne. Ses charges dans l’ordre dominicain l’ont amené à faire de nombreux déplacements. Il doit quitter Cologne pour aller se justifier devant la Curie Pontificale, alors en Avignon. Il meurt en cours de route et nul ne sait où. Depuis 1326 déjà, il est soupçonné d’hérésie. Le centre de son enseignement est l’union du croyant avec Dieu, la pauvreté absolue qui va jusqu’à exiger l’abandon (ou détachement) de soi, de la vertu, voire, dans certains de ses textes, de Dieu lui-même. Ses écrits ne sont pas faciles à lire ; Eckhart crée dans son écriture des expressions nouvelles qui entrent dans la langue allemande et l’influencent profondément. Maître Eckhart est définitivement condamné comme hérétique Vient d'un verbe grec (haireo) qui veut dire " choisir ". Dans le monde grec, il décrit un choix opéré dans le domaine scientifique, religieux ou politique. le 27 mars 1329
Le mot Eglise vient de la racine » assembler « , » rassembler « . Il s’utilise dans différents sens, voisins mais distincts. Il peut désigner :
– le bâtiment où se rassemblent les fidèles et où on célèbre le culte (dans ce cas on met une minuscule).
– les personnes qui se rassemblent, l’assemblée qui se réunit. – l’ensemble des chrétiens : le Nouveau Testament compare l’Eglise au corps du Christ ou à son épouse, images qui entendent souligner le lien étroit entre le Christ et l’Eglise. En ce sens, on parle de l’Église au singulier (elle regroupe tous les fidèles, à travers le temps et l’espace).
– une institution ou une organisation religieuse chrétienne : on parle de l’Église réformée de France, de l’Église de la Confession d’Augsbourg d’Alsace et de Lorraine, de l’Église orthodoxe grecque, de l’Église catholique romaine. Dans ce cas, on parle des Églises au pluriel.
La compréhension de l’Eglise (on parle alors d’ecclésiologie) est aujourd’hui l’un des enjeux principaux du dialogue oecuménique. C’est en effet ce point qui demeure l’une des différences fondamentales entre les grandes confessions chrétiennes.
Pour les protestants, les 2ème et 3ème sens ne se recouvrent pas. L’Eglise du Christ, Eglise invisible, ne coïncide pas avec les formes visibles des Eglises particulières. C’est une réalité spirituelle que Dieu seul connaît.
Pour les catholiques, par contre, l’Eglise du Christ s’identifie à l’Eglise catholique romaine.
Le livre d’Esdras a probablement été rédigé vers l’an 300 av. JC et il fait partie (avec les deux livres des Chroniques et le livre de Néhémie) de ce que l’on peut appeler une écriture de l’histoire dans son déroulement chronique. Il décrit le retour des Juifs exilés autorisé par l’édit de Cyrus, la reconstruction du temple de Jérusalem et la réorganisation de la communauté à Jérusalem. C’est un livre qui parle de reconstruction d’où l’interdiction faite au peuple de se mélanger aux autres, mais l’essentiel est de retrouver les racines d’autrefois.
Euripide est né à Salamine en 480 av. JC. et est mort à Pella en 406 av. JC. C’est un auteur majeur de la littérature grecque antique. Il a écrit de nombreuses tragédies. Il a inspiré des siècles plus tard des auteurs français comme Racine qui écrit également une tragédie intitulée « Iphigénie ».
Il s’agit de l’époque de la déportation du peuple d’Israël à Babylone. Une première grande déportation a lieu en 722 av. JC, après la prise de Samarie par les Assyriens. C’est la fin du Royaume d’Israël ou Royaume du Nord (dont Samarie était la capitale). A l’Empire assyrien succéda l’Empire babylonien avec le roi Nabuchodonosor qui envahit Jérusalem (capitale du royaume de Juda) en 597 av. JC. Il déporte le roi Yoyakïn ainsi qu’une grande partie de la population, essentiellement la classe dirigeante et l’élite intellectuelle. Le successeur de Yoyakïn, Sédécias se révolte contre Nabuchodonosor et en 588, Nabuchodonosor prend Jérusalem, détruit le Temple et déporte la population à Babylone. Il a fallu attendre l’édit de Cyrus, roi de Perse en 538 pour que les Juifs soient autorisés à rentrer dans leur pays.
Théologiquement, l’exil a été vécu par les prophètes comme le jugement de Dieu sur le peuple élu. Les prophètes annonçaient aussi un retour à Jérusalem et la reconstruction du Temple. L’exil est une période importante notamment pour la rédaction des textes bibliques. Beaucoup des textes de l’Ancien Testament ont été écrits après le retour de l’exil.
Au coeur de l’histoire du peuple d’Israël, il y a la mémoire de la sortie d’Egypte que raconte le livre de l’Exode. Le nom du livre est tiré d’un mot grec qui signifie la sortie, le départ. En hébreu le livre s’appelle shemôt « noms ». Le livre raconte l’événement fondateur par excellence par lequel le peuple d’Israël dit comment il est advenu comme peuple de Dieu. Lorsqu’il résume son histoire, Israël peut omettre de mentionner les patriarches, mais il n’oublie jamais la tradition de l’Exode, la libération d’Egypte, Deutéronome 4,32-40; 6,20-24.
Cette expression en hébreu est une manière de dire » l’être humain » . Dans les évangiles, cette expression est placée dans la bouche de Jésus qui se désigne lui-même ainsi. Elle fait partie des noms ou titres de Jésus
Historien juif (37 – 100 après J.-C.). Il est le commandant de la Galilée pendant la guerre contre les Romains. Il a écrit La guerre des juifs et Les Antiquités judaïques. Ces deux livres donnent de nombreux renseignements sur la situation de la Galilée à cette époque.
Emprunté au latin
Ephésiens (2, 8), Paul écrivait : « vous êtes sauvés par la grâce, par le moyen de la foi, cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu ». Il exprime ainsi une des affirmations centrales du Nouveau Testament : celle du salut gratuit, ou de la justification par grâce (les deux expressions équivalent ici). Avec les Réformateurs, cette notion de don est intimement liée à celle de salut. Luther insistera sur le caractère totalement gratuit du salut : la justification ne vient pas de l’être humain, elle se passe extra nos, littéralement « en dehors de nous ». On retrouve là l’affirmation du
L’étymologie de ce nom viendrait du verbe « passer » (ce qui rappelle le passage de la Mer Rouge au moment de la sortie d’Egypte), verbe qui a donné la compréhension « de l’autre côté ». Le mot reçoit donc un sens proche de « étranger ». Ce mot est rarement utilisé dans la Bible. Quand il l’est, c’est généralement en lien avec les Egyptiens ou les Philistins (sur 34 emplois, 18 le sont avec les premiers, en désignant les Israélites en opposition à leurs maîtres égyptiens, et 8 utilisations le sont dans un contexte qui indique leur assujettissement aux Philistins). Ce nom semble avoir été imposé aux Israélites par des étrangers et il souligne leur condition inférieure, asservie (cela a pu aider à faire le rapprochement avec les Apirou du 2ème millénaire av. JC). La notion la plus commune pour désigner les Israélites est « fils d’Israël ». Jonas est le seul à parler de lui-même en terme « d’hébreu ». Partout ailleurs le terme hébreu est utilisé pour désigner d’autres individus.
Les Hittites constituent un peuple indo-européen possédant un empire puissant en Anatolie centrale (au centre de l’actuelle Turquie). Sa puissance atteint son apogée entre le 14e et le 13e siècle av. JC. Il rivalise avec la puissance de l’Egypte. L’empire Hittite disparaît au 12e siècle avec l’invasion des Peuples de la Mer (peuples indo-européens venant de la Mer Egée). L’Ancien Testament fait allusion à ce peuple qui habite le pays promis à Abraham (Exode 3,8), l’actuelle Palestine.
L’immaculée conception de Marie est un dogme de l’Eglise catholique, décrété le 8 décembre 1854 par le pape Pie IX dans sa bulle
» Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine, qui tient que la bienheureuse Vierge Marie a été, au premier instant de sa conception par une grâce et une faveur singulière du Dieu tout-puissant, en vue des mérites de Jésus-Christ, Sauveur du genre humain, préservée intacte de toute souillure du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu, et qu’ainsi elle doit être crue fermement, et constamment par tous les fidèles. «
Le livre de la Bible qui leur est attribué, se présente comme une anthologie de héros qui interviennent après l’installation des tribus d’Israël en Canaan par Josué (successeur de Moïse) et avant l’instauration de la royauté en Israël (Saül, David, Salomon…), royauté qui durera jusqu’à l’Exil.
Ces figures appelées « juges » sont des figures héroïques toutes différentes les unes des autres. En tant que chefs d’une ou plusieurs tribus, les Juges sont censés, d’une part apporter une autorité en Israël et rétablir le peuple dans son intégrité religieuse, d’autre part délivrer Israël de la domination qu’exercent sur leurs tribus certains peuples comme les Philistins. Il s’agit pour le peuple d’Israël de vivre parmi les autres peuples autochtones en Canaan sans tomber dans la tentation du syncrétisme religieux.
Le livre des Juges révèle que règne le désordre (« chacun faisait ce qui était juste à ses yeux » Juges 17,6) parmi les fils d’Israël et que les Juges ne parviennent pas à rétablir l’ordre de façon durable ; au contraire, eux-mêmes contribuent encore au désordre. L’intention de l’auteur est de souligner que l’instauration de rois en Israël, élus par des prophètes, devient indispensable.
Parmi les juges, il y a ceux qu’on appelle « les petits juges », et les « grands juges ».
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« les petits juges » : tous originaires du centre du pays (montagne d’Ephraïm) ; de courtes notices nous informent de leurs actions : ce sont Otniel, Ehoud, Shamgar,Tola, Yaïr,Ibçân, Elôn,Abdôn.
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« les grands juges » : Déborah, Baraq, Gédéon, Jephté, Samson. Déborah est aussi désignée comme prophétesse et Samson est un cas particulier. Il faut leur ajouter Samuel, qui est d’abord présenté comme juge (1Samuel 7,17). C’est lui qui élira sur la demande de Dieu les deux premiers rois d’Israël (Saül et David). Souvent ces juges sont porteurs d’un charisme guerrier qui n’implique ni autorité permanente ni administration de la justice. Leur fonction se résume à conduire la guerre, sauver du péril et ils n’exercent leur fonction qu’au profit d’un clan ou d’une tribu (sauf Baraq).
Cette expression traduit dans la version de la TOB, comme dans beaucoup de versions contemporaines, le nom personnel du Dieu d’Israël. On ne sait pas comment ce nom -composé des quatre consonnes Y H W H- était prononcé. En effet, à partir d’un certain moment, les Juifs ne l’ont plus prononcé. Quand il apparaît dans les textes, il est alors remplacé à la lecture par adonaï, mot qui veut dire « seigneur » c’est-à-dire maître, propriétaire ou même Monsieur. L’emploi d’une écriture en majuscules différencie dans la traduction le SEIGNEUR (YHWH) des seigneurs humains et aussi de l’emploi du mot seigneur dans l’expression « le Seigneur Dieu (adonaï Elohim) ».
Dans d’autres versions ce nom apparaît sous la forme des consonnes Yhwh (Bible Bayard), ou encore Yhvh ou Ihvh, dans d’autres il est vocalisé en Yahwé (Bible de Jérusalem) ou encore traduit par l’Eternel (versions Segond jusqu’à la nouvelle version de 2002).
Les lévites sont ceux qui appartiennent à la tribu de Lévi, le troisième fils que Jacob a eu avec Léa, sa première épouse. C’est dans cette tribu que Dieu choisira Moïse et Aaron pour libérer le peuple hébreu de la servitude en Egypte. La tribu de Lévi sera chargée de servir et bénir Dieu. Dans le désert, les lévites portaient l’arche d’Alliance ; en terre d’Israël, jusqu’à la construction du temple de Jérusalem, ils officiaient dans divers sanctuaires. Dans le Temple, ils étaient choristes, musiciens, gardiens, juges, artisans, mais restaient subordonnés aux lévites descendants d’Aaron, qui étaient prêtres. Cette tribu à part n’aura pas droit à hériter de la terre avec Israël :
Deutéronome 18, 2 Ils n’auront pas d’héritage au milieu de leurs frères : l’Eternel sera leur héritage, comme il le leur a dit.
Le livre de Néhémie était autrefois lié au livre d’Esdras et ne faisait qu’un ouvrage. Néhémie avait été envoyé dans la Province de Juda vers l’an 445 av. JC pour reconstruire les murailles de Jérusalem. L’auteur parle en « je ». Il raconte tous les événements qui se passent autour de la reconstruction : recensement de la population, cérémonie de la fête du Tabernacle, arrivée de la population paysanne à Jérusalem, interdiction des mariages mixtes, engagement du peuple à la Loi … Comme le livre d’Esdras, c’est un livre qui reconstruit un peuple et son histoire.
Origène est un Père de l’Eglise du 3e siècle dont l’œuvre théologique et exégétique est très importante. Il naît à Alexandrie vers 185. Son père meurt martyr en 202. Il n’a que 18 ans quand Démétrios, l’évêque d’Alexandrie, lui confie la direction de l’école de catéchèse dans cette ville. Il y enseignera et rédigera ses traités et ses commentaires bibliques jusqu’en 232 environ. A cette date, un conflit avec l’évêque Démétrios l’oblige à quitter Alexandrie pour Césarée où il avait été ordonné prêtre et où il continuera son œuvre. Son but était l’enseignement de » la vérité de la foi » à partir des Ecritures et la réfutation des courants jugés hérétiques. Il a eu de son vivant une très forte influence sur la constitution de la théologie chrétienne et il a posé les règles de l’exégèse. Emprisonné et torturé pendant la persécution de l’empereur Dèce, il meurt vers 253 des suites des sévices subis. Après sa mort, son œuvre sera traduite en latin et commentée par ses disciples. Elle reste très vivante jusqu’au 6e siècle, suscitant des confrontations avec la doctrine de la Trinité définie par le concile de Nicée. L’empereur d’Orient Justinien condamne Origène et sa doctrine en 543. Du fait de cette condamnation, une grande partie de l’œuvre en grec d’Origène s’est perdue
Du verbe latin
Le terme de » péché originel » se rapporte à la théologie d’Augustin qui, pour expliquer le mal toujours déjà là, développe l’idée selon laquelle la transgression d’Adam et Eve se transmets (en allemand, on parle de Erbsünde ce qui veut dire » péché hérité « ) quasi biologiquement à tous leurs descendants. Très vite, l’acte sexuel devient alors le moment de cette transmission. Cette représentation explique en partie pourquoi la sexualité censée véhiculer le péché » des origines » a été considérée avec autant de méfiance par toute une partie de la tradition chrétienne.
On dit plus couramment » Pères de l’Eglise « . On désigne ainsi les théologiens des premiers siècles jusqu’aux 7e/8e siècles. En patristique (recherche sur les textes des Pères de l’Eglise), on appelle » Pères Apostoliques » ceux qui succèdent directement aux apôtres. Pour les suivants, on distingue entre » Pères latins » et » Pères grecs » selon la langue dans laquelle ils rédigeaient leurs écrits
Sont appelés » psaumes » les 150 prières qui forment à l’intérieur de l’Ancien Testament un recueil. Les thèmes des prières sont très variés : la louange, la plainte, la confession de péchés, le cri au secours, la confiance en Dieu… Certaines de ces prières sont très anciennes et datent de 1000 ans avant Jésus Christ. Le recueil s’est formé progressivement et a été achevé vers la fin du 3e siècle avant Jésus Christ
Pour le Nouveau Testament, le Saint Esprit (ou Paraclet) est la présence de Dieu parmi les hommes et en l’homme. Il est une puissance transformatrice, toujours liée à l’événement du salut en Jésus-Christ. Il rend le Christ présent, il permet de comprendre les Ecritures qui lui rendent témoignage, il rappelle son enseignement, il pousse les chrétiens à annoncer la bonne nouvelle, il les unit dans la foi, dans l’espérance et dans l’amour, il leur donne les aptitudes au témoignage.
Le sanhédrin est l’assemblée suprême du peuple juif, ayant autorité dans les domaines religieux, administratif et judiciaire. Son nom n’est pas d’origine hébraïque mais dérive du grec sunédrion, signifiant « assemblée qui siège ». Il est présidé par le Grand prêtre.
Le mot même de Satan veut dire » l’accusateur « . Il est le symbole du mal qui accuse l’être humain devant Dieu et qui par là essaie de le séparer d’avec Dieu. On trouve aussi le mot » diable « , ce qui peut se traduire par celui qui divise. Les maladies sont souvent associées à l’oeuvre du diable ou de ses esprits. On est à une époque où la maladie physique et toujours aussi quelque part interprétée comme une maladie spirituelle. L’âme et le corps ne sont pas pensés comme deux ensembles distincts
Traduction grecque de la Bible hébraïque entreprise par les communautés juives d’Alexandrie en Egypte au 3e siècle av. JC. Elle était destinée aux juifs qui ne connaissaient plus l’hébreu. La légende veut que 72 (septante deux) savants juifs, travaillant en différents lieux et sans se consulter, soient arrivés à la même traduction en 72 (septante deux) jours. D’où le nom de » Septante » que l’on abrège aussi parfois en chiffres romains : LXX.
C’est par les quatre consonnes appelées « tétragramme » (quatre lettres) YHWH que le Dieu d’Israël est désigné (on trouve aussi YHVH ou IHVH selon les auteurs). Aux quatre consonnes on a ajouté les voyelles du mot hébreu adonaï (mon Maître, mon Seigneur). Le tétragramme ne se prononce pas. Quand on lit le texte hébreu, on prononce « adonaï » d’après les voyelles ajoutées.
YHWH ne comporte pas de voyelles en hébreu. Il vient de l’hébreu « hava » qui signifie « être » ce nom signifierait « celui qui était, est et sera ». La racine arabe « hawa » signifie « l’air qui souffle » et a donné le nom d’Allah en arabe.
Quand l’hébreu, qui est une langue qui s’appuie sur des consonnes, fut fixé, le nom de Dieu le plus fréquemment utilisé dans l’Ancien Testament, « Yhwh« , ne fut pas vocalisé (par ajout de voyelles) afin qu’il ne puisse pas être prononcé. En effet, après l’Exil* l’emploi du nom de Dieu a été progressivement évité par respect, et l’on dira « Adonaï » (mon Seigneur) à la place de Yhwh. C’est pour cette raison que les Massorètes (savants juifs du 4e-6e siècle qui ont vocalisé l’hébreu pour fixer le contenu du texte sur le plan grammatical) ont ajouté sous le tétragramme les voyelles de « Adonaï« .
Le nom même de Dieu illustre la règle du Qeré Ketib : un certain nombre de mots hébreux écrits d’une certaine manière doivent être prononcés d’une autre manière. Le nom de Dieu s’écrit Yahvé et se prononce Adonaï.
La tradition qui a ajouté les voyelles d’Adonaï a donné le nom de Jéhovah. Une autre tradition a tenté de lire YAHVE, ce qui a été repris par de nombreuses traductions chrétiennes. Aujourd’hui, on accepte que le mot YHWH soit imprononçable, pour respecter le mystère et la transcendance de Dieu. Il est traduit par le SEIGNEUR en majuscules dans la plupart des Bibles.