Fidélité fragile et solide

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Ainsi la fidélité n’est rien d’autre que l’expérience même de la foi. Elle est un  » croire  » constitutif de la relation à l’autre aimé. Quelle que soit la forme que prend la conjugalité, la foi est toujours ce qui fonde le lien à l’autre. Or d’un point de vue théologique, la foi ne se définit pas comme un sentiment ou une émotion. Elle n’est pas non plus assimilable à un simple savoir. Ce n’est pas que les sentiments éprouvés soient sans importance, loin s’en faut. Ce n’est pas non plus que la connaissance de l’autre soit indifférente, même si une part de mystère demeure à jamais en chacun. Mais la foi ou la fidélité relèvent d’une autre logique : elle tient uniquement à une parole échangée qui ne supporte aucune preuve ou aucune vérification. Autrement dit elle est un événement de parole que rien ne vient garantir ou vérifier ultimement et qui pourtant peut devenir une certitude sur laquelle chacun peut construire sa propre existence. Ce qui vient dans l’absence des raisons est toujours de l’ordre de la foi. Ne pas avoir d’autre certitude que les mots d’un autre, s’en remettre à sa parole, la tenir pour certaine au point d’y faire reposer sa vie, tel est le sens de la fidélité. On comprend bien sûr que si la fidélité comme la foi est une parole échangée, alors elle est tout à la fois d’une grande fragilité et d’une étonnante solidité. C’est fragile évidemment, puisque tout repose sur une parole qui réclame la foi… mais la foi dans la parole donnée est aussi ce qu’un être humain peut avoir de plus solide, de plus précieux, de plus certain… Le peuple d’Israël, comme le disciple du Christ, sait que la présence de Dieu n’a pas d’évidence. Elle n’est que pour celui qui l’accueille par la foi.

Jean-DanielCausse

  • Est-ce que le mot fidélité vous paraît couramment utilisé dans notre culture ? Dans quels cadres ou réalités ?

  • Que mettez-vous spontanément sous ce mot ?

  • L’expression  » tout repose sur une parole  » évoque-t-elle plutôt la solidité ou la fragilité ?

Ainsi la fidélité n’est rien d’autre que l’expérience même de la foi. Elle est un  » croire  » constitutif de la relation à l’autre aimé. Quelle que soit la forme que prend la conjugalité, la foi est toujours ce qui fonde le lien à l’autre. Or d’un point de vue théologique, la foi ne se définit pas comme un sentiment ou une émotion. Elle n’est pas non plus assimilable à un simple savoir. Ce n’est pas que les sentiments éprouvés soient sans importance, loin s’en faut. Ce n’est pas non plus que la connaissance de l’autre soit indifférente, même si une part de mystère demeure à jamais en chacun. Mais la foi ou la fidélité relèvent d’une autre logique : elle tient uniquement à une parole échangée qui ne supporte aucune preuve ou aucune vérification. Autrement dit elle est un événement de parole que rien ne vient garantir ou vérifier ultimement et qui pourtant peut devenir une certitude sur laquelle chacun peut construire sa propre existence. Ce qui vient dans l’absence des raisons est toujours de l’ordre de la foi. Ne pas avoir d’autre certitude que les mots d’un autre, s’en remettre à sa parole, la tenir pour certaine au point d’y faire reposer sa vie, tel est le sens de la fidélité. On comprend bien sûr que si la fidélité comme la foi est une parole échangée, alors elle est tout à la fois d’une grande fragilité et d’une étonnante solidité. C’est fragile évidemment, puisque tout repose sur une parole qui réclame la foi… mais la foi dans la parole donnée est aussi ce qu’un être humain peut avoir de plus solide, de plus précieux, de plus certain… Le peuple d’Israël, comme le disciple du Christ, sait que la présence de Dieu n’a pas d’évidence. Elle n’est que pour celui qui l’accueille par la foi.

Jean-DanielCausse

Soyez acteur de votre lecture

  • La fidélité est-elle une valeur centrale dans la conjugalité ? Dans quels domaines la considérez-vous essentielle ?

  • Parler de  » grande fragilité  » et d’une  » étonnante solidité  » est-ce une contradiction ? Un paradoxe ? Comment comprenez-vous cet énoncé ?

  • Dans quelle mesure la fidélité a-t-elle besoin de preuve, de vérification, d’assurance ? Donnez des exemples.

  • A partir de quel moment peut-on considérer que la fidélité est rompue ?

Comment expliqueriez-vous à des enfants, des jeunes, des proches, des amis, des voisins et avec quels arguments, l'importance de la fidélité ?
Considérez-vous que la fidélité est aujourd'hui en crise ?
Comment parler de la fidélité de Dieu ?
Que pensez-vous de l'analogie entre fidélité de Dieu pour l'être humain et fidélité conjugale ?
Comment percevez-vous la fidélité dans les formes non-traditionnelles (hors mariage) de la vie de couple ?
L'idée de fidélité implique-t-elle un engagement à vie ?

Un peu de culture...

Iconographie



Différentes interprétations iconographiques du Cantique des Cantiques

Peinture sur verre